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Les Bleus tournés vers la Suède

Ultime étape de leur préparation avant les Mondiaux en Suède, les Experts débutent samedi le tournoi de Paris. Devant leur public, Bercy les handballeurs français vont débuter en douceur face à l'Argentine (16h10) avant le choc face à la Croatie, dimanche.
Article rédigé par franceinfo
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Le pivot Cédric Sorhaindo, blessé, incertain pour l'aventure de l'Euro 2012 (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

Champion olympique, du monde et d'Europe… A l'approche des Mondiaux suédois, les hommes de Claude Onesta sont les larges favoris de la compétition. L'entraîneur des Bleus, s'accorde même à dire que "tout autre résultat qu'une victoire serait vécu comme un échec". Pour s'y préparer au mieux, ils disputent dès samedi le tournoi de Paris. Une compétition qui leur est promise et dont ils sont les tenants du titre depuis 2001. Il est vrai que les équipes étrangères engagées ne mettent certainement pas la même application dans ces rencontres que les locaux…
Dans un tournoi qui leur tend les bras, les Bleus devront cependant composer sans deux de leurs piliers : Guillaume Gille (touché au pied) et Daniel Narcisse (ligaments croisés). « Il faut voir comment ceux qui vont être amenés à les remplacer, et qui n’ont jamais joué le Mondial, vont pouvoir se mettre en évidence », partage Thierry Omeyer, le gardien des buts français. Et il faudra trouver rapidement des solutions avant d'affronter les Croates, dimanche, derniers adversaires des Bleus lors de la finale des Championnats d'Europe. Un match au plus haut niveau que les Français auront à cœur de gagner pour accumuler de la confiance.
En Suède, les Français auront l'occasion de poursuivre leur incroyable série de victoires en compétitions officielles. Malgré l'accumulation de titres, leur motivation reste intacte. "On n'est pas blasé de titres. Au contraire, on est encore plus motivé. On s'habitue bien à gagner des titres, l'inverse est plus difficile", explique Karabatic. "On n'a pas envie de laisser la place aux autres, complète Omeyer. On aborde ce Mondial avec beaucoup d'ambition, mais avec de l'humilité car on sait que les autres équipes voudront nous faire chuter."

Onesta: "concentré sur la nécessité de réussir"

Vous abordez une nouvelle compétition.  Existe-t-il un risque d'érosion pour vos joueurs qui ont tout gagné ?
"Non, quand vous avez affaire à des gens très aguerris et connaissant parfaitement ce niveau de compétition, venir en prenant les risques de blessures ou de destruction de leur image, ne justifierait pas que les joueurs se donnent à moitié. Ils y viennent en sachant les efforts à réaliser pour espérer dominer. Je ne suis pas inquiet. Par contre, le risque existe dans la capacité à nos adversaires à jouer, par moments, mieux que nous et nous mettre dans de telles difficultés qu'on puisse ne pas s'en sortir. Ce risque-là existe évidemment."

Vous avez donc de grosses ambitions ?
"Ce ne serait pas raisonnable de dire qu'on y va pour travailler quand on est détenteur de tous les titres. On est forcément concentré sur la nécessité de réussir. On sait pertinemment que tout autre résultat qu'une victoire serait vécu comme un échec. On se prépare sans pression particulière mais on est lucide sur notre niveau, nos ambitions, mais aussi sur le niveau de nos adversaires et leurs capacités à travailler ou leur agacement à nous voir gagner depuis quelque temps. On sera la cible de tous les dangers."


Quelles sont les qualités propres à un sélectionneur qui a tout gagné ?
"Je ne sais pas. J'ai commencé par tout perdre. J'ai sûrement eu quelques capacités à organiser la vie du groupe, à comprendre le fonctionnement des joueurs, à analyser leurs capacités à collaborer, à installer les principes de vie qui permettent aux jeunes d'apprendre et aux vieux d'assurer. On a vraiment, par moments, la sensation de vivre une espèce de compagnonnage. Humainement, je suis construit sur ces choses-là, les notions de partage et de collaboration. Je n'ai pas la sensation d'être le plus génial des entraîneurs du monde, pas le plus mauvais non plus. On a sûrement réussi à créer un état d'esprit qui fait souvent la différence tout en bénéficiant d'un potentiel de talents. Les mes meilleures méthodes ne résistent pas à l'absence de potentiel. On ne dure que pour une seule raison: les gens se réalisent dans ce qu'ils vivent et ils continuent à avoir envie."

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