Les Bleus terminent en demi-teinte
Autres temps, autres murs. En 2011, lors des championnats du monde, l'équipe de France pulvérisait les Islandais 34-28. Injouables à cette époque pas si éloignée, les Bleus sont depuis retombés de leur nuage. Lourdement. Et encore, la chute aurait pu faire plus mal mais les hommes de Claude Onesta ont su faire preuve d'une magnifique réaction d'orgueil pour recoller dans un match qui leur échappait complètement. Si certains fondements sont réapparus par intermittence, les Français n'ont malheureusement pas su retrouver cet instinct devant le but qui leur permettait de "tuer" les matchs tendus. Comme un symbole, un dernier tir contré de Luc Abalo à une seconde de la fin achevait la triste épopée des Bleus en Serbie.
Ceux que l'on pensaient invincibles vont donc terminer à la dernière place de leur groupe, et seront ainsi dispensés de match de classement vendredi à Belgrade. C'est le pire résultat dans une compétition internationale depuis leur arrivée dans l'élite il y a une vingtaine d'années pour les tenants du titre, qui doivent rentrer en France dès jeudi. Le début de match n'augure de toutes façons rien de bon. Rapidement menés 5-2, puis 12-6, les Experts prennent l'eau de toutes parts. Battus en agressivité par des Islandais inspirés, à l'image de l'ailier Sigurdsson, ils affichent de nouveau les mêmes lacunes criantes en attaque. Un homme va pourtant sonner la révolte, William Accambray, impeccable de son costume de sauveur de la patrie en danger avec un magnifique 10/11 aux tirs.
Demande de contre-expertise
Sous son impulsion, la France recolle un peu au score avant la pause (15-12) avant la pause avant de prendre les devants, pour la première fois du match, à la 36e minute (17-16). Les partenaires de Thierry Omeyer vont même se détacher 27-24 mais les dix dernières minutes sont de trop pour des Bleus qui retombent dans leurs travers et laissent les Scandinaves égaliser à quelques secondes de la fin. La fin de règne des Tricolores s'achève donc sur ce partage des points qui les prive du droit de disputer le match pour la 5e place. Dans quelques mois à Londres c'est pourtant une toute autre place que les Bleus viseront. Une contre-expertise est déjà demandée.
Déclarations
Claude Onesta : "Une fois de plus on s'est accrochés alors qu'il n'y avait plus beaucoup d'énergie dans le réservoir. On est allé puiser jusqu'à la dernière goutte pour être propre. Mais il était temps que ça se termine."
William Accambray : "Je suis content de ma prestation personnelle mais je suis évidemment déçu du résultat. J'aurais préféré apporter plus à l'équipe pendant cet Euro. Ca n'a malheureusement pas été mon rôle. J'ai essayé d'apporter sur le temps de jeu qui m'était attribué. Je n'ai pas toujours bien réussi. Je voulais vraiment finir sur une bonne note. On aura le temps de repenser à tout ça, d'analyser notre échec."
Nikola Karabatic : "J'étais blessé, j'ai pris une béquille au quadriceps droit hier contre la Croatie. Je ne pouvais pas jouer aujourd'hui. Ce n'est pas un cauchemar non. Ca fait partie du sport. C'est sûr que ce n'étaient pas nos ambitions de finir comme ça. Mais il faut savoir perdre aussi. On va se revoir au mois d'avril et après on se reverra l'été pour bien préparer les Jeux. On ne s'attendait pas à ça. Mais je ne suis pas encore dans l'analyse. Les autres avaient peut-être plus faim que nous."
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