Les Bleues se rassurent
Effacer l'échec brésilien
Les filles d'Olivier Krumbholz avaient encore en travers de la gorge la défaite concédée face au pays-hôte, dans une ambiance de feu, en s'écroulant en deuxième période. Elles avaient perdu le combat face aux Brésiliennes, et n'avaient qu'une envie: celle de se remettre mentalement dans le coup. Et elles ne s'en sont pas privées, au grand dam des Cubaines malheureuses qui ont essuyé les foudres de la colère française.
Blandine Dancette (ailière de l'équipe de France): "Il fallait rebondir. L'objectif c'était de jouer sérieusement jusqu'à la dernière minute. Gagner de vingt buts, c'est bon pour le moral."
Les Bleues ont retrouvé de l'agressivité, de l'engagement défensif, de la rigueur, et une organisation collective pour rapidement déborder des Cubaines limitées dans le turn-over et qui ont perdu beaucoup de lucidité au fur et à mesure que le score enflait. Il a fallu aux Tricolores une dizaine de minutes pour prendre la mesure de Cubaines sans grande expérience internationale, puisque qu'elles évoluent toutes sur leur île et que leur pays dispute seulement son deuxième Mondial, après celui de 1999. Cuba est resté au contact jusqu'à 5-5 (10e), grâce surtout à son arrière droite Suleiky Gomez. Puis les Françaises ont commencé à presser plus haut les grands gabarits cubains, à récupérer quelques ballons et à placer leurs contre-attaques (12-6, 22e). Olivier Krumbholz a pu se permettre quelques expérimentations en lançant pour la première fois depuis le début du tournoi Angélique Spincer, au poste de demi-centre.
Les Françaises déroulent
Olivier Krumbholz (entraîneur de l'équipe de France): "On a joué avec sérieux. On a montré beaucoup de discipline défensivement et, en attaque, on a joué avec plus de continuité. Je suis satisfait de retrouver une équipe de France engagée et sérieuse. Angélique (Spincer) et Marie-Paule (Gnabouyou) ont été très bonnes en attaque. Pour les deux, il y a la problématique de la défense. Elles vont passer un test grandeur nature face à la Roumanie".
Sans jamais relâcher leur étreinte, même si elles ont parfois laissé quelques ballons en route par excès de précipitation, et quelques buts tout faits, notamment en fin de match par manque d'application, les Françaises ont complétement étouffé leurs adversaires en menant des contres rapides, et en portant parfaitement le danger sur leurs attaques placées. Les Bleues ont eu malgré tout le mérite de ne pas se laisser aller et de donner au score une ampleur conforme à la valeur des deux équipes.L'expérience des quelques vice-championnes du monde toujours très actives a permis aux tricolores de mettre une énorme pression sur des Cubaines qui ont été fini par craquer physiquement sans parvenir à trouver de vraies solutions tactiques tant pour déborder le mur bleu que pour endiguer les assauts d'une équipe de France qui a su parfaitement se rassurer.
Il lui restera à confirmer. Elle aura un match bien plus délicat vendredi contre la Roumanie, à laquelle elle devra disputer la deuxième place du groupe C, la première semblant dévolue au Brésil. Reste à savoir si l'une et l'autre équipe seront véritablement intéressées par cette deuxième place, qui risque d'ouvrir une voie particulièrement escarpée. Le deuxième du groupe C pourrait en effet affronter la Suède, vice-championne d'Europe en titre, en 8e de finale, une rencontre décisive dans la perspective de la qualification pour les jeux Olympiques, puis la Russie, tenante du titre, en quarts. contre la Roumanie pour se mettre dans les meilleures dispositions pour les huitièmes de finale.
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