La France lamine la Roumanie
Les vice-championnes du monde retrouveront la Suède en 8e de finale, lors d'un match décisif pour la qualification pour les jeux Olympiques de Londres. Les Suédoises, vice-championnes d'Europe en titre, se sont inclinées face au Danemark (19-20) et finissent troisièmes de leur poule. Si elles passent ce tour, les Bleues auront ensuite sur leur route en quarts de finale la Russie, quadruple championne du monde et tenante du titre, qui devrait expédier comme une simple formalité son 8e de finale. Ce match serait la revanche de la finale du Mondial-2009 remportée par les Russes. Olivier Krumbholz, l'entraîneur tricolore, l'avait assuré: il ne se livrerait à aucun calcul byzantin, visant à choisir ses prochains adversaires, même s'il aurait préféré éviter la Suède. La promesse a été tenue. Les Françaises se sont livrées sans arrières-pensées. On ne saurait en dire autant des Roumaines, certes très diminuées mais qui, étant dans le même cas de figure, n'ont pas semblé se battre avec l'énergie du désespoir.
La France a un peu tardé à entrer dans son match, manquant de fluidité dans le jeu de passes. Le premier quart d'heure (7-7) a été assez heurté, les arbitres distribuant allègrement les sanctions de deux minutes. C'est une série d'arrêts d'Amandine Leynaud qui a libéré les Tricolores, lesquelles ont pu accélérer leur jeu. Dans le même temps, les Roumaines, troisièmes de l'Euro-2010, ont eu du mal à cadrer leurs tirs. Avec une Paule Baudouin efficace aux jets de sept mètres et l'entrée remarquée de Marie-Paule Gnabouyou, la partie a tourné nettement en faveur des Bleues (18-10, 26e). Déterminées à faire un match plein, pour préparer au mieux ce 8e de finale si important pour leur avenir olympique, les Françaises n'ont pas desserré leur étreinte. Le score a continué à enfler (27-14, 45e), quasiment chaque Française y allant de son but, y compris la gardienne Cléopâtre Darleux. Olivier Krumbholz a profité de cette fin de match sans enjeu pour faire tourner son effectif à loisir.
Réactions
Olivier Krumbholz (entraîneur de l'équipe de France): "On a bien joué dans tous les secteurs. Pendant 50 minutes, on a joué très proprement. On les a débordées très logiquement car on a été plus dynamique, plus en jambes. On a fait ce qu'on avait à faire. Je sens l'équipe capable de serrer encore le jeu et de ne pas refaire les erreurs que nous avons commises. Ce sera le 8e de finale le plus difficile de tous (contre la Suède, ndlr). Le bilan de ce premier tour, c'est qu'on paie très cher une mi-temps ratée (face au Brésil, ndlr). Mais la page est tournée. Il faut seulement retenir les erreurs passées pour ne pas les commettre à nouveau."
Paule Baudouin (ailière de l'équipe de France): "On voulait gagner. On n'a pas cherché à faire de calculs. On savait que sauf si on finissait premières on aurait un 8e de finale difficile. La demi-heure contre le Brésil nous fait très mal. On aurait préféré jouer contre la Côte d'Ivoire, sans faire injure aux Ivoiriennes. La Suède c'est l'équipe qui a toujours eu beaucoup d'avenir, et qui a grandi, évolué, comme nous. Ce sera un match couperet. Il faudra tout donner, encore plus que ce que nous avons donné jusque-là. Le plus difficile sera de gérer la pression. On va y arriver car on se soutient les unes les autres."
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