Handball : la France affronte la Serbie jeudi à Liévin
A leur retour de Suède fin janvier, les Bleus avaient pu se rendre compte qu'ils avaient, plus que lors de leurs précédentes conquêtes, touché le public français. Il y a eu l'accueil triomphal à Roissy, puis sur les Champs-Elysées, suivie d'une semaine de folie et de sollicitations en tous genres. "Pendant dix jours, ça n'a pas arrêté, j'ai passé mes journées à répondre au téléphone, c'était un truc de fou", témoigne le Chambérien Xavier Barachet. Si les joueurs sont repartis dans leurs clubs pour un quotidien rythmé entre championnat et Ligue des champions, le sélectionneur a continué à assurer le quotidien. "C'est incomparable. Il n'y a plus un tournoi, une remise de trophée ou un jury de n'importe quoi qui ne veuille pas avoir un handballeur. Et comme je suis le plus disponible de tous, c'est souvent moi en l'occurrence. Les joueurs sont revenus à leur activité traditionnelle dans les clubs, mais moi, je suis toujours dans le service après vente.", explique Claude Onesta.
Que ce soit à la Fédération ou à la Ligue, on s'extasie des retombées, en termes de licenciés (plus de 410.000) ou de fréquentation. Les handballeurs ont la cote et la signature mercredi d'un accord pour la création d'un "Clairefontaine du hand" à Colombes est venu prolonger l'état de grâce. Au milieu de tout ça, il y a donc ces deux matches face à la seule équipe à avoir battu la France depuis plus de deux ans, le 12 janvier 2010 à Marseille en amical (30-28). Mais même une nouvelle défaite n'y changerait rien: jeudi à Liévin et samedi dans l'Arena de Montpellier, ce ne sera que du bonheur.
"Ca va être une super fête", s'impatiente Barachet. Quand je vois ce que ça donne en club, comme à Toulouse et Ivry où je suis resté trois quarts d'heure à signer des autographes avec limite le gymnase qui ferme. Alors j'imagine ce que ça va être avec toute l'équipe de France", même si quatre champions du monde manqueront à l'appel (Guigou, Roiné et les frères Gille, blessés). Une fête au milieu d'une semaine placée sous le signe de la récupération pour les Bleus qui se font dorloter dans les trois hôtels qu'ils fréquentent à Enghien, Arras et à la Grande Motte, entre soins et séances de balnéo.
C'est un vrai privilège, acquis grâce aux titres, au moment où les autres nations doivent batailler dans les qualifications à l'Euro-2012 où la France défendra l'un de ses trois titres en janvier prochain. Hormis les jours de match, Nikola Karabatic et ses copains ne verront que très peu le ballon. L'essentiel est ailleurs. Car à Liévin, où les Bleus n'avaient plus mis les pieds depuis dix-sept ans, et à Montpellier, ville emblème du handball français qui les attend depuis 2004.
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