Flensburg, tombeur de géants
"Ce qu'a réussi cette équipe est incroyable. Elle a écrit une page d'histoire. C'est un rêve qui devient réalité", s'exclamait Dierk Schmäschke, le manageur de Flensburg, au micro d'Eurosport, alors que le coach Ljubomir Vranjes exprimait sa "fierté" envers ses joueurs. Et l'ex-international suédois, champion du monde 1999, pouvait être très fier de cette équipe qui, en deux journées de Final Four, a montré une volonté, un courage et une ténacité exemplaires pour déjouer tous les pronostics.
D'aucun auraient pensé que Flensburg serait affaibli par la longue bataille contre Barcelone en demie, durant laquelle les Allemands avaient renversé la vapeur pour entraîner le géant catalan jusqu'aux tirs au but conclus 5 à 3. Que Kiel, vainqueur des Hongrois de Veszprem (29-26), ferait parler sa supériorité dans cette première finale 100% allemande afin d'ajouter un 4e sacre européen (2007, 2010 et 2012) au 19e titre national décroché une semaine plus tôt semblait évident.
La première période n'a fait que confirmer cette impression puisque Kiel comptait jusqu'à 6 buts d'avance et encore deux à la pause (16-14). Mais Flensburg s'est accroché, est revenu à égalité (19-19) puis a pris les commandes en profitant des erreurs adverses et surtout des fabuleuses parades de son gardien suédois Andersson qui écoeurait des artilleurs tels Jicha et Vujin jusqu'au coup de sifflet final. La bande de Vranjes pouvait laisser éclater sa joie alors que le public se réjouissait d'un troisième triomphe de rang du handball allemand après Hambourg l'an dernier et Kiel en 2012.
Magnussen et Svan terminaient co-meilleur buteur de la finale avec 7 réalisations, alors que le Serbe Ilic (Veszprem) se voyait décerner le ballon d'or récompensant ses 103 buts inscrits durant la saison. Un an après sa finale perdue, Barcelone a dû se contenter de la 3e place en battant Veszprem (26-25). Maigre lot de consolation pour la bande de Karabatic qui avait remporté jusque-là toutes les compétitions disputées cette saison, dont le titre national.
Les clubs allemands et espagnols se partagent les dix derniers titres, depuis le sacre des slovènes de Celje en 2004. L'édition 2014 a aussi été marquée de l'empreinte du Tunisien Wael Jallouz (Kiel) et de l'Iranien Iman Jamali (Veszprem), respectivement premier africain et asiatique à disputer le Final Four.
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