Euro de handball : les Bleues "sont prêtes, elles écoutent Bob Marley à l'entraînement, elles sont très zen"
Philippe Bana, le directeur technique national de la Fédération française de handball, se montre confiant pour les Bleues à l'entame de l'Euro de handball.
Alors que l'Euro de handball féminin organisé en France débute jeudi 28 novembre avec le match de l'équipe de France à Nancy contre la Russie (coup d’envoi 21 heures), Philippe Bana, le directeur technique national de la Fédération française de handball, assure que les Bleues "sont prêtes" et "très très zen".
franceinfo : Vous venez de sortir un livre intitulé "Le roman du hand français". Le hand féminin, c'est un roman aussi...
Philippe Bana : Oui, c'est un roman, c'est une passion. C'est l'idée que ce sport, comme tous les sports, doit parler aux femmes. Il faut qu'aujourd'hui ce sport marche sur ses deux jambes. Il y a cette idée fondamentale sur laquelle on a commencé à travailler en 2000, qu'il fallait fabriquer un monde pour elles. Aujourd'hui, quand on voit qu'elles ont trois médailles en trois ans, qu'elles ont inventé des métiers, on est heureux de parler aux 200 000 filles qui jouent au handball en France.
Comment les Bleues se sont-elles préparées pour cet euro ?
Elles se sont préparées comme d'habitude : elles sont devenues professionnelles. Elles jouent de plus en plus dans la Ligue féminine de handball qui tourne très bien en France, c'est une des meilleures au monde. Elles ont pour beaucoup d'entre elles joué les money-times des Champions League. Elles sont prêtes. Elles ont retrouvé la marque bleue, le maillot qu'elles adorent, celui qui les a amenées au titre de championnes du monde. C'est aujourd'hui une espèce de Graal, elles surfent comme les garçons au sommet de ce Graal. Elles se sont préparés entre elles et ce matin il y avait du reggae, c'était Bob Marley à l'entraînement ! Elles étaient très zen.
Philippe Bana, vous racontez dans votre livre le retour d'Olivier Krumbholz en 2015, l'entraîneur des Bleues.
C'est lui qui porte toujours l'équipe aujourd'hui. Il devait partir parce qu'il était tellement usé et fatigué après dix ans de travail. Il a pris deux ans de repos, il est revenu et aujourd'hui c'est un sommet dans l'art de manager. Mais, paradoxalement, celles qui conduisent la bagnole bleue aujourd'hui, ce sont aussi les joueuses. Elles sont devenues taulières. Elles sont devenues propriétaires de ce qu'elles voulaient faire. C'est leur équipe. Elles nous ont dit "Laissez-nous le volant, on est aussi capables de conduire, venez, on conduit ensemble", et c'est ce qu'on a fait.
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