Mondiaux 2019 - Karabatic - Hansen, duel hors norme
Les distinctions personnelles: avantage Karabatic
Elu à trois reprises meilleur joueur de la planète (2007, 2014 et 2016), Nikola Karabatic a une courte avance sur son adversaire du jour, Mikkel Hansen, sacré "seulement" deux fois (2011 et 2015). Seuls l'Espagnol Talant Dujshebaev et le Croate Ivano Balic ont remporté ce trophée plus d'une fois (2) en plus de ces deux joueurs. C'est dire leur talent hors norme. L'avantage va au Français lorsqu'on ajoute les différentes titre de meilleur joueur d'une compétition: 2 Mondiaux (2011 et 2017) et deux Euros (2008 et 2014). Le Danois a reçu cette récompense de MVP au Mondial 2013 et aux JO 2016.
Les titres collectifs: avantage Karabatic
Deux fois champion olympique, une fois vice-champion olympique, quatre fois champion du monde et trois fois champion d'Europe, sans oublier 3 Ligues des Champions et on passe sur les titres nationaux en clubs, Nikola Karabatic mène haut la main ce duel à distance. Car son palmarès est l'un des plus beaux de l'histoire. Avec l'équipe danoise, Mikkel Hansen a été une fois champion olympique, champion d'Europe, vice-champion d'Europe et à deux reprises vice-champion du monde. Il n'a toujours pas soulevée le trophée de la Ligue des Champions malgré deux finales.
L'impact sur l'équipe: avantage Hansen
Depuis ses premiers pas en équipe nationale, à 20 ans, Mikkel Hansen fait la pluie et le beau temps. C'est lui qui organise, lui qui marque, lui qui fait les décalages. "Mikkel Hansen sera à prendre très au sérieux, c’est le joueur clef de l’équipe danoise", souligne le gardien de but français, Vincent Gérard. Avec 53 buts depuis le début de la compétition, il est le meilleur marqueur de ce Mondial, et le 10e meilleur passeur (avec 27 passes). Avec 65% de réussites aux tirs, il est d'une belle efficacité à son poste. Mais cet atout révèle aussi une faiblesse danoise, en même temps qu'une force française. S'il est dans un mauvais jour ou bien muselé, le Danemark se trouve sans solution. Tout le contraire de la France.
Blessé pendant plusieurs mois, intégré à l'effectif en cours de compétition, Nikola Karabatic, certainement pas au mieux de ses possibilités physiques, n'est plus le socle des Bleus. Entre jeunesse et expérience, les Français diluent les responsabilités. Le joueur parisien n'a marqué que deux buts (sur 10 tirs), mais a distillé 13 passes décisives, ce qui fait de lui le 2e plus prolifique dans cet exercice chez les Français. Il monopolise l'attention des défenses, et ses talentueux coéquipiers en profitent.
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