Mondial: les Français maîtrisent contre la Russie
Certes, les Russes ne sont plus ce qu'ils étaient il y a encore quinze ou vingt ans, lorsqu'ils figuraient régulièrement parmi les meilleures nations mondiales, mais cette équipe en reconstruction a tout de même montré une belle résistance, avec des individualités qui ont apporté une nouvelle fraîcheur, à l'image de Shishkarev ou de Atman, dont la blessure en deuxième période a été préjudiciable. Les Russes, qui avaient joué la veille, ont aussi connu une baisse de régime physiquement, alors que les Français euphoriques, ont mis la pression jusque dans les dernières minutes, en s'appuyant sur un collectif performant et un turn-over réussi qui lui a permis de garder la même intensité durant toute la partie.
Dipanda et Mahé se distinguent
Si les tauliers, Nikolac Karabatic, Sorhaindo et Omeyer ont tenu leur rang, notamment pour mettre la formation tricolore sur de bons rails, ce sont d'autres joueurs, sortis du banc, les futurs leaders sans doute, qui ont émergé: Adrien Dipanda en première période (8 buts), et Kentin Mahé (7 buts) en deuxième mi-temps. Au-delà des performances individuelles, c'est toute une équipe de France concernée, motivée, et soucieuse de continuer à progresser et à travailler, même lorsque le score est acquis, qui a tout de suite pris la direction des opérations pour ne jamais faiblir. A la pause, elle avait déjà fait un break conséquent (16-11). Mais au retour des vestiaires, elle ne s'est pas contenté de gérer. Les remplaçants avaient à coeur de se montrer et ils y sont parvenus. Avec une défense très solide, et une animation offensive efficace, beaucoup d'application dans la préparation des attaques placée, et de la vitesse d'exécution, les Bleus, les uns après les autres, ont gardé de la cohérence et une puissance de feu qui leur a permis de faire monter la température dans la salle nantaise en même temps que le score.
La victoire est belle pour l'équipe de France dans "son" Mondial. Avec un résultat éloquent. Elle est encore montée d'un cran. Il lui restera une formalité jeudi contre la Pologne pour finir de peaufiner son collectif avant les joutes décisives des phases finales. Il reste à connaître l'identité de leur adversaire lors des huitièmes de finale à Lille: à savoir la Macédoine, l'Islande ou la Tunisie.
L'Allemagne assure
Toujours dans le groupe A, celui de la France, les Norvégiens ont validé leur billet pour les huitièmes de finale en atomisant (39-26) une équipe du Brésil, elle aussi qualifiée. Du côté des mal classés, la Pologne a sauvé l’honneur en battant la Japon 26-25.
Les Allemands et les Qataris ont assuré leur qualification en battant respectivement l'Arabie Saoudite (38-24) et l'Argentine (21-17) alors que la Tunisie est passée tout près d'un succès contre la Slovénie (28-28).
A Rouen, la "Mannschaft", championne d'Europe en titre, poursuit son sans-faute avec cette troisième victoire en trois matches. Son ailier gauche vedette Uwe Gensheimer (4 buts) n'a joué que trente minutes d'une rencontre pliée à la pause (21-13). Steffen Fath s'est distingué avec 6 buts et 100% de réussite. L'Allemagne vise désormais la première place de ce groupe C. Tout se jouera vendredi lors d'une "finale" de poule face à la Croatie, déjà qualifiée pour les huitièmes.
A Paris, le Qatar a pris le meilleur sur l'Argentine (21-17), bloquée à 2 buts à la pause. Il n'y avait pas eu aussi peu de buts inscrits en une mi-temps dans un Mondial depuis seize ans. Grâce à ce succès le Qatar, vice-champion du monde en titre- et son excellent gardien Danijel Saric (14 arrêts) ne peuvent plus être dépassés au classement de ce groupe D, ni par la sélection sud-américaine ni par le Bahreïn.
A Metz, la Tunisie a, elle, manqué une belle occasion de se rapprocher des huitièmes de finale et reste sous la menace de l'Islande, opposée à l'Angola dans la soirée. Elle menait de cinq longueurs à cinq minutes de la fin (28-23) avant d'être rattrapée (28-28) par la Slovénie déjà qualifiée. Grâce à ce match nul, la Macédoine est assurée d'aller au prochain tour, sans jouer.
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