Mondial de handball : Les Bleus sans défense
Le rêve de finale envolé... L'équipe de France s'est inclinée face à la Suède (26-32) lors des demi-finale du championnat du monde en Égypte. Pas de solution en attaque mais surtout de gros problèmes défensifs ont empêché les Bleus de répondre à une équipe suédoise très en place et à un gardien nordique en grande forme contrairement aux portiers français... Connue pour ses excellentes capacités défensives, l’équipe de France n’aura pas réussi à s'adapter au jeu rapide et aux attaques placées suédoises.
L'absence de Karabatic fatale
Les forfaits de Thimothey N'guessan et de Luka Karabatic avant la rencontre n'annonçaient rien de bon... Mais c'est surtout l’absence de Karabatic qui se sera largement faite sentir avec des Bleus souvent perforés dans l'axe. Adrien Dipanda, qui le remplaçait sur la feuille de match, n’a pas été sous son meilleur jour et a terminé la rencontre prématurément suite à une grosse faute sur Gottfridsson (50e). Un carton rouge qui n'a pas arrangé les Bleus, déjà léger sur les rotations dans l'axe, et à bout de souffle. "Peut-être que la blessure de Luka a joué mais je n'ai pas envie de me cacher derrière tout ça. On a été inférieurs dans tous les compartiments du jeu et on ne pouvait pas espérer mieux, malheureusement," a déclaré le pivot de l'équipe de France, Ludovic Fabregas à la suite de la rencontre.
L'excès d'engagement de Dipanda était une tentative désespérée de replacer le curseur d'agressivité trop bas en première mi-temps. Beaucoup de duels ont été perdus et les défenseurs français ont laissé de nombreux tirs faciles à une attaque suédoise très agressive.
Les gardiens totalement absents
Si la défense française a eu beaucoup de mal dans ce match, les gardiens français que ce soit Vincent Gérard, titulaire, ou Yann Genty, entré à la 20e minute, ont été contre-performants. En première mi-temps vingt minutes se sont déroulées sans un seul arrêt des portiers. Un manque de réussite qui a fait mal aux Bleus alors que le portier suédois était, quant à lui, sur un nuage. A la mi-temps, Andreas Palicka avait intercepté 7 tirs sur 19 contrairement aux portiers français qui n’en avait stoppé qu’un seul sur 17… Une statistique qui ne s’est pas améliorée par la suite du match puisque sur 36 tirs, ils n’ont réussi à être décisifs que quatre fois… Selon l'arrière droit français Dika Mem, la défaite est avant tout synonyme de faillite collective.
"On a eu un peu moins de chance mais ça arrive, on a perdu ensemble, avec nos gardiens, avec notre défense."
Une défense beaucoup trop affaiblie côté français qui devra se ressaisir pour accrocher la médaille de bronze dimanche face à l'Espagne.
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