Mondial de hand : des Bleus brouillons, des entames compliquées et des nouvelles individualités... ce qu'il faut retenir du Mondial des Français
• Plombés par leurs entames de matches
Pendant plusieurs rencontres et en particulier dans la deuxième partie de ce Mondial, les Bleus ont été des véritables diesels, en retard à l’allumage. Face à l’Algérie dans le tour préliminaire mais encore en quart de finale contre la Hongrie où ils ont été menés de six buts en début de match, ils ont toutefois réussi à se mobiliser pour renverser la table et s’imposer.
Mais contre la Suède et l’Espagne, que nenni. Il était indispensable d’être bien à l’heure face à deux nations bien plus solides que les précédentes mais encore une fois, l’équipe de France a été dominée dès l'entame. Rapidement devancés de deux buts contre les Scandinaves et de cinq par les Ibériques, les Bleus ont couru au score sans jamais être en mesure de rattraper ce handicap.
• Trop tendres physiquement
Les Bleus ont pioché dans cette fin de mondial. "On a laissé pas mal de plumes contre des grosses équipes au début de la compétition." a réagi Kentin Mahé après la défaite de son équipe face à l’Espagne. La victoire poussive contre l’Algérie, les prolongations face à la Hongrie et la dure défaite contre la Suède ont pesé lourd dans la balance. Dans les phases défensives, ils ont manqué de mordant pour contrer leurs adversaires.
Les blessures de Luka Karabatic et de Timothey N'Guessan en cours de Championnat n'ont pas été sans conséquences. Pour Michaël Guigou "ça a puisé un peu plus dans les ressources, ça a cassé cette dynamique et ils nous a manqué un peu d’énergie, un peu de force pour finir cette compétition."
• Un manque de rigueur
Ça a été le fil rouge et c’est probablement le symbole le plus flagrant de cette équipe en reconstruction, qui n’avait plus joué un seul match pendant près d’un an. Les hommes de Guillaume Gille se sont montrés extrêmement brouillons dans tous les aspects du jeu. D’entrée contre une équipe de Norvège pas à son niveau, ils ont peiné à prendre le large à cause d’un grand manque d’inspiration offensive et des tirs lointains souvent inefficaces.
Les Bleus ont également eu la fâcheuse manie de se mettre eux-mêmes en difficulté en perdant bêtement des balles lors de phases de possession. Dans ce début de match contre l’Espagne lors de la petite finale, ces erreurs se sont répétées à plusieurs reprises et leur ont vite coûté le match. Le sélectionneur a moins de deux mois pour réussir à construire un collectif plus rigoureux en vue du tournoi de qualification olympique de mars prochain.
• Des premières réussies malgré tout
Dans cette équipe de France en totale reconstruction depuis son cuisant échec à l’Euro 2020, il y a tout de même eu de nouvelles individualités qui ont émergé. Pour leurs premières dans un Championnat du monde, Welsey Pardin et Hugo Descat se sont particulièrement illustrés. Pour le premier, cela a été court mais très intense.
Avant de se rompre un ligament du genou contre la Suisse lors du 3e match, Pardin avait montré toute l'étendue de son talent dans les cages de l’équipe de France. Le joueur d’Aix-en-Provence (31 ans) a même été élu homme du match après avoir écoeuré la Norvège. Pour Hugo Descat, toute la campagne a été belle. Le joueur montpelliérain a même terminé meilleur buteur des Bleus sur l’ensemble de la compétition. Une belle promesse pour la suite.
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