Mondial de hand 2023 : "Un match de patrons"... Contre la Suède, la France a livré sa plus belle partition au meilleur moment

Cette fois-ci, le train bleu est arrivé à l'heure. En demi-finales du Mondial, l'équipe de France a écarté la Suède (31-26) sans trembler, vendredi 27 janvier, pour se qualifier en finale face au Danemark, dimanche (21h). Une victoire acquise grâce à un match référence du début à la fin et où elle a, enfin, réussi sa première période.

Les mises en route n'étaient clairement pas le point fort des hommes de Guillaume Gille depuis le début de la compétition. D'autant plus face aux grosse nations. Irréguliers face à l'Espagne lors du dernier match du tour principal (28-26), ils n'étaient pas parvenus à maintenir à la pause leur avance de trois buts acquise après un quart d'heure de jeu. Face à l'Allemagne (35-28), en quarts de finale, les Français avaient même compté trois unités de retard lors du premier acte. A chaque fois, leur force de réaction avait permis de passer l'écueil malgré tout.

Un début de match réussi

Vendredi, à Stockholm, face à une équipe suédoise portée par plus de 20 000 supporters en furie, l'équipe de France a rectifié le tir. "On était dans un environnement très spécial, jouer contre le peuple suédois, dans leur compétition, ça a galvanisé l'équipe. Ça nous a permis de sortir notre match le plus complet depuis le début de la compétition", s'est réjoui le sélectionneur Guillaume Gille au micro de beIN Sports.

Surtout, elle s'est appliquée à entrer dans la partie dès les premières minutes pour ne pas se laisser emporter par la folie jaune. "On a fait un super match. On avait très bien préparé ce match à la vidéo, on les a canalisés pendant une heure, a poursuivi Ludovic Fabregas. De prendre le score dès le départ, ça nous a mis dans une période de confiance qu'on a su maintenir pendant les soixante minutes."

Les Bleus ont créé un premier écart important après douze minutes de jeu (6-3) avant de l'agrandir à l'approche de la mi-temps (14-9). "On a pris le match par le bon bout et on a su gérer le petit temps faible de la deuxième mi-temps où ils reviennent à deux buts, a confirmé Vincent Gérard. On repart avec une belle victoire qui ne souffre d'aucune contestation. C'est une vraie fierté." "On a fait un match de patrons. Tout ce qu'on a voulu faire, on l'a déroulé", a enchaîné Yannis Lenne à l'AFP.

Une gestion maîtrisée des temps faibles

Au-delà de son entame de toute beauté, c'est aussi et justement la gestion des temps faibles qui a été parfaite pour l'équipe de France. Muette offensivement pendant cinq minutes au cœur de la première période, elle ne s'est pas affolée. "On joue un sport où on met beaucoup d'énergie et on sait qu'à un moment, plus on puise dans nos ressources, plus on perd en lucidité. Mais on est confiants, forts de notre défense, de nos gardiens et confiants dans notre jeu, a expliqué Nedim Remili sur beIN Sports. On est solides, on sait où taper. On sait qu'il y a ces temps faibles, mais on fait avec. C'est sur tout ça qu'on base nos succès." Le demi-centre et ses partenaires ont appliqué la même recette à l'entame des dix dernières minutes du match quand les Suédois ont recollé à deux longueurs (24-22, 48e).

Une entame de match réussie associée à une gestion idoine des temps faibles : la France ne pouvait rêver meilleure performance pour s'assurer un ticket en finale. "On les a tenus de bout en bout, s'est félicité Kentin Mahé. On a gagné avec la manière, on peut le dire. Je suis plein d'émotions."