Les Bleues championnes du monde de handball : "Ce groupe était en titane", salue le sélectionneur Olivier Krumbholz

L'équipe de France féminine de handabll a remporté sa troisième étoile dimanche en gagnant le Mondial 2023 au Danemark. Les Françaises se sont imposées 31-28 contre les Novégiennes. Le sélectionneur tricolore "savoure" ce lundi sur franceinfo.
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Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball, lors du Mondial 2023 au Danemark (CLAUS FISKER / RITZAU SCANPIX)

"Ce groupe était en titane", a salué ce lundi sur franceinfo Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball qui a remporté dimanche au Danemark son troisième titre de championne du monde en battant la Norvège (31-28). En dépit des maladies et des blessures, les Bleues ont su trouver la force nécessaire pour venir à bout des redoutables Norvégiennes : "Il n'y avait rien qui pouvait les affaiblir", assure Olivier Krumbholz. "La combativité qu'elles peuvent mettre, notamment défensivement, est absolument extraordinaire", a-t-il jugé. Le sélectionneur "savoure" ce titre de champion du monde : "On est un peu sur un nuage".

Franceinfo : Comment vous sentez-vous ce lundi matin après ce troisième titre ?

Olivier Krumbholz : On est très heureux. On savoure. C'est une très belle compétition, parfaitement maîtrisée. On est un peu sur un nuage, quand même.

Il y a 20 ans tout juste, vous étiez déjà à la tête des Bleus pour le premier titre. La victoire a toujours la même saveur ? 

Il y a beaucoup de filles dans ce collectif qui n'avaient jamais été championnes du monde. De les voir heureuses, pleurer, c'est fabuleux, merveilleux. Potentiellement, on n'était pas forcément les meilleures face à cette armada, mais par contre, on a mieux joué qu'eux. On a su les faire déjouer avec notre jeu, mais aussi avec nos valeurs, avec notre engagement. C'est peut-être aussi une victoire qui dépasse le cadre du handball. La combativité qu'elles peuvent mettre, notamment défensivement, est absolument extraordinaire. Je leur dis toujours que notre sport frère, c'est le rugby. On a joué de façon très engagée, mais correcte. C'est toujours correct contre les Norvégiennes. On s'apprécie beaucoup d'ailleurs. On a su les étouffer. On a su être mobiles. Elles n'ont jamais réussi, à part dans les dix premières minutes, à développer leur jeu. 

C'est ce qui vous plaît le plus, cette combativité ?

C'est quand même fantastique de faire des résultats alors qu’on avait la moitié de l'équipe malade, alors qu'un certain nombre de joueuses sont arrivées en sortant de blessure en novembre. On n'était pas au top potentiellement. Mais elles ont tout traversé et elles ont tout cassé. 

Ça ne les a pas affaiblies ?

Le groupe était en titane. Il n'y avait rien qui pouvait l'affaiblir. Elles ont tellement bien préparé et travaillé. Dans cette équipe, il y avait plusieurs joueuses qui avaient perdu la finale en 2021, perdu la demi-finale en 2022, perdu la finale en 2020 contre les Norvégiennes. Il y en a qui ont dit : "Ça suffit " ! Il y a eu de l'abnégation pour dire "stop", maintenant, on ne va pas se soumettre, on va les regarder dans les yeux et puis on va les attaquer frontalement. 

Comment jugez-vous la performance de Léna Grandveau en fin de match ?

C'est un truc complètement irrationnel ce qui s'est passé avec Léna, particulièrement dans les dix dernières minutes. On a du mal à attaquer, on a du mal à trouver des solutions.  Non seulement elle arrive à conserver la balle, mais c'est elle qui est déterminante en prenant des tirs très difficiles. Ce qu'elle a fait, c'est totalement incroyable face à la défense norvégienne. Elle a sauvé la France parce qu'on ne trouvait pas de solutions en attaque. Si elle ne trouve pas deux ou trois solutions dans les dix dernières minutes, malheureusement le rouleau compresseur norvégien nous aurait passé dessus.

Vous avez déjà la tête aux Jeux olympiques ?

On va savourer, quand même. On est partis depuis longtemps de chez nous. On est très heureux, mais on n'a qu'une envie, c'est de rentrer chez nous pour se reposer et savourer avec nos proches et nos familles.

Vous avez annoncé que vous arrêtiez après Paris 2024. Vous êtes sûr de votre choix ?

Oui, je suis sûr de mon choix. Il arrive un moment où il faut tourner la page. Je suis très heureux que ça marche très bien avec les filles et qu'on obtienne des résultats. Mais je tournerai la page comme je l'ai décidé. 

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