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Grébille bon pour le service face à la Slovénie

Blessé à un genou en 2013 et mis KO par une grippe en début de tournoi, Mathieu Grébille a une histoire compliquée avec le Mondial de handball. Son réveil est programmé à partir des quarts de finale contre la Slovénie.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Mathieu Grébille (France) (EDDY LEMAISTRE / 2PIX-EL)

La quarantaine n'avait rien de rugissante. Thermomètre dans la bouche, plateau repas au lit et visites limitées, Mathieu Grébille a vécu un drôle de Mondial jusque-là. Touché par un virus grippal, il a été confiné dans sa chambre où seuls les médecins et Kentin Mahé, son compagnon de chambrée, avaient l'autorisation de rentrer. Pas évident quand on veut se faire sa place dans un collectif déjà bien huilé. Fataliste, Mathieu Grébille n'en fait pas une maladie. "Ce n'était pas facile, mais ce sont des choses qui arrivent, explique-t-il. Je suis tombé malade au mauvais moment. Il faut faire avec. L'important c'est que j'ai pu me remettre et maintenant c'est derrière moi." Absent ou non utilisé par Claude Onesta, le Montpelliérain a fait ses grands débuts en huitièmes de finale contre l'Argentine. Grâce au match rendu facile par ses coéquipiers, il commencé à prendre ses marques. Le quart contre les Slovènes sera crucial pour démontrer qu'il est l'avenir au poste d'arrière gauche.

Le sens du collectif

En concurrence avec le capitaine Jérôme Fernandez et William Accambray, Grébille attend son heure sans sourciller. Pour lui, le collectif est sacré. "Quand je joue, je ne suis pas en train de voir si je joue plus que l'autre. Je ne cherche pas une concurrence directe avec mes  coéquipiers, assure-t-il. Je pars du principe qu'on fait partie de la même équipe et que  tous ensemble il faut qu'on aille dans la même direction. Pour l'instant, il y a quand même une hiérarchie, des cadres dans cette équipe. Des joueurs qui ont tout gagné, tout vécu, qui ont  forcément un peu plus d'expérience. Nous, on pallie ce manque d'expérience avec notre jeunesse, notre énergie."

Prendre le relais des anciens

Cet alliage ancien-jeune, c'est aussi la force des Bleus. Depuis leur prise de pouvoir en 2008, aucun trou de génération ne s'est fait sentir. Grébille est un nouveau maillon de cette chaîne. "Bien entendu, petit à petit il faudra que les plus jeunes prennent de plus en plus de responsabilités. Mais on essaie de profiter du  fait que ces joueurs soient encore là, d'évoluer à côté d'eux pour apprendre au maximum et plus tard prendre le relais." Pourquoi pas dès le quart de mercredi face à des adversaires que Grébille connaît parfaitement, Dragan Gajic, Vid Kavticnik, Jure Dolenec et Matej Gaber évoluent en club avec lui. "Ce sont de bons amis. Ca va être marrant de se retrouver l'un contre l'autre. On veut tous gagner, indique-t-il. Et ça ne nous empêchera pas de nous retrouver à Montpellier, d'être contents de nous voir et de jouer à nouveau ensemble, peu importe le résultat." Une victoire, ce serait aussi une chance d'avoir un peu de temps de jeu sur ce Mondial.

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