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La France fait céder la Pologne (28-27)

En décrochant sa deuxième victoire (28-27) en autant de match dans le tour préliminaire de l'Euro-2014, l'équipe de France a déjà validé son ticket pour le tour principal. La Pologne a longtemps résisté avant de céder à un quart-d'heure du terme du match, face à un Cyril Dumoulin intraitable dans sa cage. Mais jusqu'au bout, les coéquipiers de Nikola Karabatic, auteur d'un 8/10 aux tirs, ont dû serrer le jeu.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Nikola Karabatic à l'attaque de la défense polonaise

La blessure de Thierry Omeyer était l'une des ombres chez les Bleus avant cet Euro. L'une des interrogations. Mais contre la Pologne, Cyril Dumoulin a montré qu'il pouvait se montrer à la hauteur de l'un des meilleurs portiers du monde. C'est grâce à lui, et à trois buts consécutifs en deux minutes de William Accambray, que l'équipe de France a pu prendre de l'air (+3) après 45 minutes de jeu. Mais cela n'a pas suffi pour vivre une fin de match tranquille. Car les Polonais étaient condamnés à la victoire après leur revers initial contre la Serbie. D'autant plus que les Serbes avaient été battus, un peu avant, par les Russes. Pour avoir encore une chance de se qualifier, ils devaient donc gagner.

Si la France a viré à la pause devant (15-14), si Nikola Karabatic a réalisé un 6-6 aux tirs en première période (8/10 à la fin du match), si plusieurs arrêts extraordinaires de Dumoulin et les trois réalisations d'Accambray ont donné aux Bleus trois buts d'avance (25-22), les Polonais ont su s'accrocher. Et ils ont égalisé à une minute du terme de la rencontre (27-27). Et dans cette équipe rajeunie et renouvelée après les retraites et les blessures de certains, la lumière est venue de la nouvelle génération. Servi dans le trafic, le jeune Anic s'arrachait pour inscrire le 28e but de son équipe à 18" de la fin du match. Et sur le dernier coup franc de la Pologne, c'est Dumoulin qui sortait magnifiquement la tentative adverse, qui prenait la direction de sa lucarne. Son 17e arrêt sur 44 tirs, avec le seul jet de 7m repoussé à la 46e minute.

Des rivaux au rendez-vous

Les deux points de la victoire sont une satisfaction, la qualification, acquise avant même le dernier match contre la Serbie, en est une autre. Mais surtout, la France a montré une forte cohésion, un bel état d'esprit, une force de caractère avec sa nouvelle vague, bien encadrée par Karabatic, Guigou (4/6 et 2/2 au jet de 7m) ou Jérôme Fernandez (3/6). A l'image d'Igor Anic, auteur d'un 4/4 qui a "sauvé" les Bleus alors que Cédric Sorhaindo avait été touché à l'arcade en milieu de deuxième période.

En revanche, Daniel Narcisse n'a jamais pu se libérer, finissant la rencontre avec un piteux 0/6. Mais sans réussite, il s'est mué en passeur, notamment sur le dernier but du match en trouvant Anic dans la défense. Même avec un "Air France" bloqué, la France a gagné. Cela laisse bien des espoirs pour la suite de la compétition. Mais les rivaux sont nombreux, avec la Croatie, qui a aussi rejoint la France, le Danemark, tenant du titre, et l'Espagne, championne du monde, au tour principal.

Réact​ions

Nikola Karabatic, demi-centre  de l'équipe de France, élu meilleur joueur du match: "C'était dur. On joue très  bien en faisant un très bon match en défense. La Pologne a mis beaucoup de buts  en contre-attaque sur le jeu rapide. C'est dommage que l'on arrive pas à se  mettre plus tôt à l'abri. On mène de deux ou trois buts. On a plusieurs  occasions, des tirs faciles que l'on rate et qui les remettent dedans. On a dû  batailler jusqu'à la fin. Ce qui est important c'est que l'on a jamais baissé  les bras. On a tout donné en défense et Cyril (Dumoulin, gardien de but) a très  bien joué derrière, en étant très agressif. C'est ce qui nous a permis de  gagner ce soir."
   
Claude Onesta, sélectionneur de l'équipe de France: "On va maintenant se  concentrer sur la suite. On va essayer, toujours en nous considérant comme des  outsiders, de grappiller point par point. On est sûr maintenant d'avoir au  moins deux points (au tour principal). On va maintenant gérer ce match contre  la Serbie (vendredi) avec tout autant de sérieux. Les Serbes eux en ont manqué,  je pense, contre la Russie (défaite 25-27). On va analyser sans suffisance et  avec beaucoup de lucidité."

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