France-Serbie : encore un petit effort
Sur le papier, cette équipe serbe n'a pas les moyens de contrarier les plans français. Après un départ surprenant et une victoire sur l'Espagne, elle est rentrée dans le rang, perdant nettement ses deux derniers matches contre l'Allemagne (26-19) et les Pays-Bas (35-27). Pour elle, l'Euro se terminera mercredi quoi qu'il arrive. Les Bleues montent au contraire en puissance. Elles l'ont montré en maîtrisant la Suède (21-19) devant son public lundi dans un match à haute pression où défaite signifiait élimination. Le sélectionneur Olivier Krumbholz compte donc sur elles pour éviter de tomber dans le péché mortel du sportif de haut niveau, le complexe de supériorité.
Fraîcheur
"Ca ne servirait à rien d'avoir livré une bataille comme ça contre la Suède pour ne pas préparer sérieusement le match suivant. Elles ont suffisamment d'expérience pour savoir que ce sera difficile. Le plus grand danger est de penser qu'on a plus qu'un pied en demi-finales. C'est quand on est mal préparé qu'on stresse. Mais le groupe est bien briefé de l'intérieur. Les anciennes savent très bien comment on peut se faire piéger", dit-il. Le Messin aimerait que son équipe ne tarde pas trop à faire la différence, afin de pouvoir faire tourner l'effectif, conscient qu'il est d'avoir beaucoup utilisé les joueuses majeures, la demi-centre Estelle Nzé-Minko, l'arrière gauchère Alexandra Lacrabère, l'ailière et capitaine Siraba Dembélé ou la gardienne Laura Glauser, devenue titulaire d'entrée à la place d'Amandine Leynaud, qui se remet d'une blessure au cou datant du premier tour à Kristianstad.
Qualifiées avant de jouer?
"J'étais arrivé avec l'idée de parvenir en demi-finale avec de la fraîcheur. Je ne tourne pas autant que je le souhaiterais, mais ça ne servirait à rien d'avoir réservé des joueuses si on ne participe pas aux demi-finales!", dit l'entraîneur, qui pourra peut-être compter sur un coup de pouce de la Suède. En effet, si l'Allemagne, concurrent direct de la France pour la qualification, ne battait pas les Scandinaves en début de soirée, alors les Françaises seraient qualifiées avant même d'entrer sur le terrain, ce qui ne détruirait pas forcément l'intérêt de la rencontre. En effet, en cas de match nul ou de défaite des Pays-Bas contre l'Espagne dans l'après-midi, les Bleues pourraient encore leur chiper la première place. Tout sauf un détail quand on sait que l'adversaire promis au deuxième est la Norvège, tenante du titre et épouvantail de la compétition. "Les Norvégiennes me semblent avoir complètement digéré leur semi-échec des Jeux (médaille de bronze) et vouloir récupérer immédiatement leur suprématie. Je ne vois aucun stress post-olympique dans cette équipe", souligne Krumbholz.
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