Euro 2016: Espagne-Croatie et Norvège-Allemagne à l'affiche
Avant cette ultime journée, aucune équipe n'était encore assurée de rallier le dernier carré. L'Espagne, troisième de la précédente édition, est le seul représentant des favoris à s'être extirpé du bourbier de la deuxième phase. La France, tenante du titre, et le Danemark, finaliste sortant, n'y sont pas parvenus.
Le chemin n'a pas été lisse pour "la Roja" qui n'a pas été si loin de se prendre les pieds dans le tapis contre une valeureuse équipe russe (25-23), après avoir déjà chuté contre le Danemark (23-27) et concédé le nul au premier tour contre la Slovénie (24-24). Titré au Mondial (2005, 2013), mais jamais à l'Euro, malgré trois finales (1996, 1998, 2006), l'équipe de Manolo Cadenas a probablement sa plus belle occasion de changer la donne. Elle devra toutefois redoubler de vigilance conte la Croatie, une équipe en pleine reconstruction, dont il est difficile d'évaluer le réel niveau. La formation balkanique est capable de tout: de se rater dans les grandes largeurs comme face à la France (24-32) et de renaître de ses cendres en humiliant la Pologne (37-23) chez elle au terme d'une soirée pleine de rebondissements.
Marko Kopljar et ses partenaires avaient besoin de gagner au minimum de onze buts contre le pays hôte pour accéder au dernier carré. Une telle prouesse semblait impensable avant ce match. "J'ai eu l'impression de sortir de mon corps", a souligné le capitaine croate après avoir pris un énorme bol d'émotions. Son équipe devra vite oublier tout cela et se reconcentrer pour décrocher enfin une nouvelle médaille qui la fuit depuis le Mondial-2013 (bronze).
Le retour de l'Allemagne
L'autre demi-finale opposera une revenante, l'Allemagne, à une nouvelle venue dans le gotha européen, la Norvège, qui participera pour la première fois au dernier carré d'une grande compétition. L'équipe scandinave s'est qualifiée en surclassant (29-24) la France, championne en titre de "tout" (Euro, Mondial, JO). Relégués dans l'ombre de leurs collègues féminines qui gagnent presque tout (11 médailles d'or, un record), les handballeurs nordiques rêvent d'avoir enfin leur part de lumière. "On a emmagasiné beaucoup de confiance. Cela fait plusieurs années que l'on travaille dur pour progresser. Les joueurs ont pris de l'expérience en jouant dans des championnats renommés, notamment en Bundesliga. On aimerait maintenant confirmer tout cela avec une médaille", explique l'arrière Erlend Mamelund, l'un des plus anciens de l'équipe (31 ans).
L'Allemagne aura pour avantage de connaître ce genre de rendez-vous, même si elle n'en n'a plus disputé depuis son titre de championne du monde à domicile en 2007. Repêché lors du Mondial-2015 (7e), elle se présentait diminuée au début de l'Euro, en l'absence notamment de sa vedette, l'ailier gauche Uwe Gensheimer. Malgré tout, la "Mannschaft" a réussi à élever progressivement son niveau au fil des deux phases de groupe achevées sur un petit miracle mercredi. Sans deux arrières importants - Christian Dissinger et Steffen Weinhold - elle a réussi à battre le Danemark (25-23) et espère maintenant prolonger le rêve.
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