Euro 2014 : La France arrache le match nul face à l'Allemagne
Avec cinq unités au compteur, les Bleues descendent à la troisième place du groupe 2, avec deux longueurs de retard sur la Suède, et une sur le Monténégro. Le rêve des demi-finales semble donc s'éloigner pour les filles d'Alain Portes qui n'ont plus atteint ce stade dans une compétition majeure depuis le Mondial-2011 où avait décroché l'argent. Leur parcours idéal au premier tour, embelli par avec un double exploit contre la Serbie, vice-championne du monde, et le Monténégro avait rehaussé les ambitions des Tricolores qui visaient à l'origine une place dans les cinq premiers. Émoussées physiquement, elles avaient déjà grillé un joker dimanche en s'inclinant contre la Suède (26-29). Face à l'Allemagne, elles se sont compliquées davantage la tâche. Une défaite aurait encore davantage hypothéqué leur rêve.
Le sélectionneur Alain Portes avait choisi de remplacer sa gardienne N.2 Laura Glauser par l'explosive Armelle Attingré, une manière d'injecter du sang neuf dans un groupe éprouvé physiquement. La gardienne d'Issy-Paris n'a pas démérité en début de match mais ses coéquipières l'ont laissé étrangement seule. Après un départ catastrophique, marqué une multiplication de tirs ratés, l'Allemagne menait déjà 4-0. Cela ne réveillait pas les Françaises, lentes, et même maladroites sur les penalties (Alexandra Lacrabère, Allison Pineau).
Baudouin maintient l'espoir
Avec l'ailière gauche Angie Geschke (9 buts) en attaque. L'écart montait à +5 (5-10) grâce aux parades de Luisa Schulze et à l'efficacité de Marlene Zapf sur pénalty. Alain Portes tentait d'impulser un électrochoc en ayant recours à son banc pour soulager des titulaires en grande difficulté comme Lacrabère, Pineau et Gnonsiane Niombla. Mais l'arrière Marie-Paule Gnabouyou ratait quatre tirs consécutifs. L'entrée de Laurisa Landré au pivot a un peu redynamiser les Bleues qui enchaînaient un 5-0 pour remonter à la surface (10-11). Mais l'Allemagne creusait de nouveau l'écart avant la pause (10-13).
Un peu moins laborieuses en attaque à le reprise, les Françaises parvenaient à prendre pour la première fois l'avantage dans les vingt dernières minutes (19-18) grâce à la demi-centre Estelle Nze Minko, dont la fraîcheur a fait le plus grand bien aux Bleues. Les attaques surpassaient alors les défenses. Le match devenait de plus en plus indécis et pouvait basculer d'un côté ou de l'autre. Laura Steinbach redonnait l'avantage aux Allemandes à moins de deux minutes de la fin (24-23) mais Paule Baudouin limitait la casse (24-24).
Réactions :
Siraba Dembélé, capitaine de l'équipe de France: "C'est inexplicable. Avant ce match, on avait de grosses chances d'aller en demi-finales et on les laisse passer par un début de match catastrophique. A ce moment-là, tu te demandes vraiment ce que tu fais là. C'est vraiment pénible. Je suis hyper déçue. Je ne pense pas que ce soit lié à un manque de volonté de notre part. Les Allemandes nous ont sauté au cou et on a été complètement débordées..."
Koumba Cissé, ailière droite de l'équipe de France: "On a manqué d'agressivité en défense. En attaque on a eu du mal à trouver des solutions. On n'a pas assez attaqué le but. En deuxième mi-temps, on revient un peu mais cela n'a pas suffi. Il nous a manqué de la lucidité en fin de match. Pour ma part, je n'ai pas l'impression d'avoir suffisamment apporté. Il va falloir se remobiliser dès demain pour battre les Pays-Bas. Même en cas d'élimination, ce match sera important (pour la cinquième place)."
Gnionsiane Niombla, arrière gauche de l'équipe de France: "Il y a eu de la crispation en première mi-temps et ensuite on revient. On a les balles pour faire la différence en deuxième mi-temps mais on les jette encore. Il y a eu un non-match de ma part. J'ai toujours apporté depuis le début sauf sur ce match. Il y a eu un manque de réussite. Je n'arrivais pas à passer les Allemandes, sur les un contre un. C'était dur pour moi. Globalement, il n'y avait pas de fatigue. On a juste manqué de discipline sur les contres, sur les balles que l'on jette en attaque. Il y a eu des situations pour gagner mais à chaque fois, on n'a pas réussi à le faire. On n'a plus notre destin en mains mais il faudra jouer jusqu'au bout demain. Le classement est très important aussi."
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