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Havret pour un exploit

L'Europe se présente en force sur le parcours de l'US Open, 2e levée du Grand Chelem de l'année, jeudi à Bethesda, avec les trois premiers joueurs mondiaux et le tenant du titre nord-irlandais Graeme McDowell. De son côté, Grégory Havret tentera de rééditer son exploit de 2010 où il avait fini deuxième derrière l'Américain Tiger Woods.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Français Grégory Havret en pleine action

Les dix derniers vainqueur
2010 - Graeme McDowell (NIR)
2009 - Lucas Glover (USA)
2008 - Tiger Woods (USA)
2007 - Angel Cabrera (ARG)
2006 - Geoff Ogilvy (AUS)
2005 - Michael Campbell (NZL)
2004 - Retief Goosen (RSA)
2003 - Jim Furyk (USA)
2002 - Tiger Woods (USA)
2001 - Retief Goosen (RSA)

Il y a un an, à Peeble Beach, en Californie, Havret avait surpris le monde feutré de la petite balle blanche pour sa première participation. Non seulement il ne s'était pas laissé perturber par la présence de l'Américain Tiger Woods, alors N.1 mondial, avec lequel il effectuait le dernier tour, mais il avait aussi mis la pression sur McDowell jusqu'au bout pour terminer à seulement un coup du Nord-Irlandais. Pour réaliser le meilleur résultat de sa carrière dans un tournoi majeur, Havret avait devancé le Sud-Africain Ernie Els, l'Américain Phil Mickelson et Woods, le grand absent de cette 111e édition en raison de blessures.

Mais depuis, le natif de Bussy-St-Georges (Seine-et-Marne) n'a plus fait parler de lui. Il pourra sans doute tirer profit de la présence, au cours des deux premiers tours, et des conseils de Thomas Levet, le premier Tricolore à s'être fait remarquer dans un "Majeur" (2e après 2 barrages à l'Open britannique 2002). A l'US Open, "tous les trous sont difficiles", a relevé Levet ajoutant qu'il "faut être à 100%" pendant les quatre jours". Une analyse partagée par l'Allemand Martin Kaymer, N.3 mondial et vainqueur du Championnat PGA: "Vous devez vous montrer patient. La patience est l'élément le plus important" pour espérer gagner.

L'Europe, en tout cas, peut compter sur les Anglais Luke Donald et Lee Westwood, respectivement N.1 et N.2 mondiaux, Kaymer, sans oublier bien sûr McDowell, l'homme qui avait mis fin à la disette du Vieux continent qui durait depuis 1925 ! Westwood, vainqueur en Indonésie et en Corée du Sud, figure en tête des candidats à la victoire en raison de sa régularité dans les majeurs: cinq Top-3 lors de 11 dernières épreuves du Grand Chelem. En l'absence du "Tigre", vainqueur de l'US Open en 2000, 2002 et 2008, les espoirs américains reposeront sur les épaules de Phil Mickelson, qui rêve de soulever enfin le trophée après avoir terminé à la deuxième place à cinq reprises ! Dustin Johnson peut aussi l'emporter si ses nerfs tiennent mieux qu'en 2010. Leader avec trois coups d'avance à l'entame du dernier tour, il avait craqué dès les trois premiers trous pour rendre une dernière carte indigne de son talent (82).

Enfin, le vétéran Els, 3e en 2010 et vainqueur à Bethesda en 1997, et ses compatriotes sud-africain, forts des succès de Louis Oosthuizen (Open britannique 2010) et de Charl Schwartzel (Masters 2011), sont à surveiller de même que les jeunes Asiatiques. Avec à leur tête le Japonais Ryo Ishikawa, pas encore 20 ans mais déjà vainqueur de onze tournois, le Sud-Coréen Yang Yong-eun, victorieux du Championnat PGA 2009 en battant Woods en personne, ainsi que ses compatriotes Hoh Seung-yul, 18 ans, et K.J Choi, 41 ans. "C'est très ouvert. Entre 30 à 40 joueurs peuvent espérer gagner" cette année, a analysé Martin Kaymer.

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