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Gianni Infantino, président de la Fifa, veut une "Coupe du monde à 48 équipes dans plusieurs pays"

Gianni Infantino, le président de la Fifa, a défendu l'idée lors d'un entretien à l'AFP d'une Coupe du monde à 48 nations. Si ce format devait être adopté, il souhaiterait que l'organisation de ce Mondial hors normes soit prise en charge par plusieurs pays.
Article rédigé par franceinfo
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Le président de la Fifa, Gianni Infantino (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

La folie des grandeurs! Après l'Euro 2016 à 24 équipes, une Coupe du monde à 48? C'est en tout cas le souhait affiché par Gianni Infantino, le nouveau président de la Fifa. Le successeur du sulfureux Sepp Blatter voit plus loin. Plus grand. Originaire du même canton suisse (le Valais) que son prédécesseur, Gianni Infantino s'est dit "assez content et confiant pour le futur" de l'institution dirigeante du football mondial. Noyée dans les scandales liés à Blatter, aux élections et aux attributions des Coupes du monde, la Fifa est rentrée dans le droit chemin assure-t-il. "Personne n'est parfait, je suis le dernier à l'être. Mais je suis un travailleur, je ne vole pas, je ne profite pas et je ne triche pas et je ne veux permettre à personne dans cette organisation de le faire", a-t-il poursuivi.

Lire aussi : Retrouvez ici l'entretien en intégralité de Gianni Infantino

Format spécial

Le futur de la Fifa, Infantino le voit en grand et se projette vers un Mondial à 48 équipes "qui serait en fait un format à 32 équipes, car on a vu que le format idéal c'est 32 équipes", a-t-il expliqué. "L'idée serait que les 16 meilleures équipes issues des qualifications se qualifient directement pour la phase de groupe" et que 32 autres équipes disputeraient un match de barrage qui qualifierait chaque vainqueur, a détaillé l'Italo-Suisse. Le but ? Donner sa chance à tout le monde.

"Ça ouvre plus de chances à plus d'équipes. De plus, il n'y a pas d'impact sur le calendrier car ces matchs-là se joueraient avant le Mondial à la place des matchs amicaux. Du point de vue de la promotion du foot, ce serait 16 finales avant de commencer véritablement la phase de groupe, de vrais matchs à enjeu pour déterminer ces 16 équipes", a ajouté M. Infantino qui a été élu sur un programme où il soutenait un passage du Mondial à 32 équipes, format actuel, à un format à 40 équipes.

Décision en 2017

Le projet de Mondial à 48 équipes "va certainement être discuté les 13 et 14 octobre, lors du prochain Conseil de la Fifa. C'est un projet, c'est une idée, comme la Coupe du monde à 40 qui est encore sur la table avec des groupes de 4 ou de 5 équipes", a encore indiqué le successeur de Joseph Blatter. "On prendra une décision certainement l'année prochaine, il faudra voir quel va être l'impact pour le football au niveau mondial", a-t-il encore indiqué. Dans un format à 48 équipes, "les pays qui se qualifient toujours n'ont aucun souci, tous ceux qui se qualifient une fois sur deux ou sont à la limite auront alors la possibilité de se qualifier pour le tournoi".

Niveau élevé

Infantino a défendu son projet en démontant l'argument des réfractaires qui assurent que le niveau moyen baisserait si on ouvrait grand les portes du Mondial. Ce Mondial à 48 équipes apporterait "une hausse du niveau sportif, car avec un match de barrage les meilleurs passent. On parle beaucoup de cette baisse du niveau sportif, à mon avis le niveau sportif de l'Euro n'était pas moins bon, au contraire. Il y avait des équipes, on n'imaginait pas qu'elles étaient si fortes, le niveau était très élevé". L'ancien bras droit de Michel Platini à l'UEFA croit en ses idées et veut poursuivre le développement du football féminin avec la nouvelle secrétaire de la Fifa, Fatama Samoura.

Épaulé par d'anciennes vedettes internationales comme Zvonimir Boban, secrétaire général adjoint, ou Marco Van Basten à la direction du développement technique, il entend mené à bien le programme de réformes sur lequel il a été élu. Il s'est félicité des mesures prises dans le cadre de "la bonne gouvernance, la transparence dans les flux financiers. Il y a encore du travail à faire évidemment, mais je suis assez content et confiant pour le futur". Revenant sur les accusations portées contre lui lors de ses premiers mois de mandat -- il avait été blanchi par la commission d'éthique -- M. Infantino a expliqué que "l'on peut changer la Fifa si on change la culture. Il y a des personnes à qui ces changements n'ont pas plu et m'ont attaqué ainsi que l'organisation".

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