Gebreselassie: "La médaille du marathon est la plus importante"
Pourquoi ce revirement après l'annonce de votre retraite à New York en novembre?
Hailé Gebreselassie: A New York, c'était une réaction à chaud face à toutes les questions de la presse. Ce n'était pas vraiment mon plan (la retraite). D'ailleurs, je n'ai jamais dit que j'arrêtais de courir. J'aime trop ça et je courrai le plus longtemps possible. Et puis, il y a eu tous les gens qui m'ont motivé de retour au pays.
Quel objectif à Berlin où vous avez déjà gagné 4 fois (2006 à 2009) et établi le record du monde (2h03:59. en 2008)?
HG: Physiquement, je me sens super bien. Je suis passé dans les mains du kiné, ce qu'on ne faisait pas 10 ans plus tôt! (sourires) Cette fois, l'important c'est le chronomètre, pas la victoire! Parce que j'ai besoin de faire un bon temps rapide pour me qualifier pour les Jeux de Londres-2012. Au pays, il y a beaucoup de jeunes qui vont vite. Si je cours en 2h05:, peut-être que d'autres feront 2h04. Il me faut donc aller le plus vite possible dimanche pour figurer parmi les trois Ethiopiens les plus rapides" (les 3 meilleurs temps seront retenus pour les Jeux de Londres).
Vous avez déjà deux titres olympiques sur 10.000 m, alors pourquoi courir après celui du marathon?
HG: La médaille du marathon est la plus importante. Surtout pour les Ethiopiens après ce qu'a réalisé Abebe Bikila (ndlr: les titres olympiques en 1960 et 1964). Au pays, quand on vous demande ce que vous avez gagné et vous parlez du 10.000 m, on vous répond: +ouais, pas mal...+ Le marathon, c'est vraiment très spécial, et j'espère bien le gagner.
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