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Gasquet et Tsonga pas au mieux

Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga et les principaux cadors du tennis tricolore n’ont pas vraiment brillé depuis le début de l’année. A moins de deux mois de Roland-Garros, les meilleurs atouts bleus oscillent entre doute, niveau de jeu médiocre et problèmes personnels. Est-il déjà trop tard ?
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Si Stanislas Wawrinka a réussi à bousculer la hiérarchie à Melbourne, les joueurs français auront bien du mal à lui emboîter le pas lors des Internationaux de France, du 25 mai au 8 juin. Non pas qu’ils soient intrinsèquement moins doués que le Suisse, mais ils n’abordent pas le printemps avec toutes les garanties requises.

Résultats médiocres

Que doit-on retenir de ce début de saison franchement pas emballant ? La victoire de Gaël Monfils à Montpellier (contre Richard Gasquet), la finale de Tsonga contre Ernest Gulbis à Marseille, celle d’Edouard Roger-Vasselin face à Wawrinka à Chennai, le quart de finale de Julien Benneteau à Indian Wells (face à Novak Djokovic) et basta.

Après trois mois de compétition, le butin est maigre. Aucun Français n’a atteint les quarts de finale à l’Open d’Australie, premier Grand Chelem de l’année (Tsonga n’a rien pu faire face à Roger Federer, et seul Stéphane Robert a bien résisté à Andy Murray) et la déconvenue récente des cadres, tant à Indian Wells qu’à Miami, où Gasquet et Tsonga ont été broyés par Federer et Murray dès les huitièmes, en dit long sur la crise traversée par l’élite.

Tout allait bien en 2013

La saison dernière, pourtant, le tennis hexagonal semblait aller dans la bonne direction. Tsonga avait terrassé Federer pour atteindre le dernier carré à Roland-Garros (battu sèchement par David Ferrer) et Gasquet, qui était passé à un point de sortir Wawrinka en huitièmes de finale, l’avait imité quelques mois plus tard à New York (défaite en demi-finale contre Rafael Nadal). Gilles Simon s’était incliné sur la terre battue parisienne devant Federer dans un huitième de finale très disputé (en cinq sets).

Les outsiders, Benoît Paire, Jérémy Chardy et Julien Benneteau, avaient plié contre plus fort qu’eux au 3e tour (respectivement face à Kei Nishikori, Tsonga et Federer), l’Avignonnais en profitant sur sa lancée pour atteindre en août le meilleur classement de sa carrière (24e). Et Gaël Monfils, qui revenait de loin, s’était arrêté au même niveau, battu par l’accrocheur Tommy Robredo.

Les joueurs pas alarmistes

Qu’est-il arrivé pour que tout se dérègle en quelques mois ? Les cas diffèrent mais les résultats convergent vers le bas, du passable au franchement mauvais. "Je reviens petit à petit à mon niveau, à moi d'être mieux physiquement,  mais je sais que je reviendrais", promet le Biterrois (27 ans) qui s'était blessé au dos avant l'Open d'Australie.

"J'ai confiance en moi, c'est juste que cela doit revenir, je ne sais pas trop expliquer. Il faut juste continuer à bosser et à chercher", avance de son côté le Manceau, exclu du top 10 mondial pour la 1re fois depuis septembre 2011, qui a changé d'entraîneur et de raquette à l'intersaison, sans qu’on aperçoive d’amélioration pour l’instant. "Il y a encore de belles choses devant moi, j'ai 29 ans, des joueurs plus âgés que moi jouent bien", fait-il toutefois remarquer, en adepte de la méthode Coué.

"Il y a trop de choses qui polluent mon cerveau, cela me fait du mal, il faut que je prenne un peu de temps pour moi", a lui confié Gaël Monfils qui, comme son pote Gilles Simon, doute autant de son corps que de son tennis.

Résurrection sur la terre ?

La saison sur terre pourrait permettre aux Frenchies de se relancer : c’est la surface préférée de Gasquet et Monfils, Tsonga y joue de mieux en mieux chaque année, et Simon est parfaitement capable d’évoluer à un niveau élevé sur la surface ocre pour peu que ses pépins physiques récurrents le lâchent.

En attendant, les stars françaises reculent dans la hiérarchie. A l'aube de la tournée américaine, la France comptait deux joueurs dans le top 10 mondial, avec Richard Gasquet (9e) et Jo-Wilfried Tsonga  (10e). Elle n’en comptera aucun lors de la publication du prochain classement ATP lundi.

Ce n’est pas de bon augure. Le tirage au sort de Roland-Garros pourrait mettre les leaders hexagonaux aux prises avec les ténors du circuit au stade des huitièmes de finale voire dès les 16e de finale. Et ainsi priver le public parisien d’une affiche attendue lors des derniers tours.

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