Franz Beckenbauer: "On est allé aux limites" mais sans corruption
A la question de savoir si les limites n'avaient pas été franchies: "Quelles sont les limites ? Il n'y avait pas de Commission d'éthique, on pouvait contacter directement les membres du Comité exécutif (de la Fifa). On est toujours allé à la limite. C'était un autre temps", a fait remarquer le "Kaiser" dans son entretien à la chaine Sky dont il est l'un des consultants phares. Sur le versement controversé de 6,7 millions d'euros à la Fifa, l'icône du foot allemand a affirmé que la somme était destinée "seulement pour obtenir la subvention de 250 millions d'euros" de la part de l'instance internationale. Quant au projet de contrat douteux du 2 juillet 2000, soit quatre jours avant la désignation, avec le sulfureux Jack Warner, l'ex-vice-président de la Fifa et ancien patron de la Concacaf suspendu à vie, Beckenbauer s'est dédouané: "Il n'y a pas de papier Warner-Beckenbauer, il y a un accord entre la DFB (Fédération allemande) et la Concacaf".
"La seule chose qui me gêne c'est la date du 2 juillet. On pourrait penser que c'est lié à la corruption", a-t-il concédé, ajoutant toutefois: "S'il y avait eu une caisse noire ou tentative de corruption, je l'aurais remarqué". Beckenbauer avait assuré avoir signé à l'aveugle des documents, dont probablement l'accord avec Jack Warner, dans sa première interview parue samedi dans le quotidien Süddeutsche Zeitung. "Quand j'ai confiance en quelqu'un, je signe, sans regarder", avait souligné le septuagénaire, prenant pour exemple ses 15 années passées à la tête du Bayern Munich. "J'ai la conscience tranquille", a insisté Beckenbauer qui devait être entendu mardi par la commission d'enquête externe de la DFB.
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