Cet article date de plus de douze ans.

France - Ukraine, comme dans un rêve

A deux jours du deuxième match de l'équipe de France dans l'Euro contre l'Ukraine, la rédaction a imaginé la performance des Bleus, à l'aune de leur sortie contre les Anglais. Quelques points pour rêver d'un match sans erreur.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Une bonne entame de match

L'entame de match avait été très poussive pour les Tricolores contre les Anglais. Leur ouverture du score étant logique à la 30e minute, même si deux erreurs (la faute d'Evra et le marquage lointain de Diarra) y ont largement contribué. Malgré l'horaire (18h) qui ne devrait pas encore favoriser le dynamisme des deux équipes, les Français seraient bien avisés de se montrer solides d'entrée. Un but apporterait un peu plus de confort psychologique et amènerait le doute dans l'esprit des Ukrainiens, survoltés par la résurrection de Chevtchenko. Et avec un but de retard, l'Ukraine ne pourra pas se contenter des contres dans lesquels elle excelle.

Plus de mouvements, de profondeur, et de jeu sur les côtés

Certainement handicapés par la chaleur ambiante et timorés face aux possibles contres anglais, les Français ont manqué de mouvements dans leur jeu, que ce soit dans la profondeur comme dans la largeur du terrain. Lorsqu'on dispose de Benzema et sa pointe de vitesse, de la percussion de Debuchy et Evra pour les débordements, de techniciens comme Nasri, Malouda et Cabaye pour les redoublements, maintenir le jeu dans l'axe revient à se passer des qualités des uns et des autres. L'Ukraine, au contraire de la France, peut se contenter d'un nul. Ce sont donc les Bleus qui devront faire le jeu.

Benzema en pointe, sans Nasri dans ses jambes

S'il est demandé à Samir Nasri de "dézoner", le voir souvent dans la zone de Karim Benzema, au coeur de la défense, n'aide pas le Madrilène à avoir l'espace qu'il affectionne. Bien sûr, c'est une remise de Ribéry dans l'axe qui a permis au joueur de City d'égaliser. Mais beaucoup d'actions ont périclité, la défense anglaise n'ayant qu'à rester dans l'axe pour arrêter la France. Pris dans l'étau, Karim Benzema a fini par revenir en milieu de terrain pour toucher le ballon. Or, c'est devant qu'il est le plus dangereux, et c'est là que ses qualités de buteur peuvent faire la différence. Et contre une défense ukrainienne peu sereine, c'est lui qui peut la faire craquer.

Une domination dans les airs

L'Ukraine n'a pas les mêmes gabarits que l'Angleterre. Mais elle a marqué un but sur corner contre la Suède, et la France en a encaissé un sur l'une des rares occasions anglaises. Dans les deux zones de vérité, et même si Alou Diarra était à deux doigts d'égaliser sur coup de pied arrêté, la France doit faire mieux. Avec Mexès, Rami et Diarra, l'axe devrait régner en maître, offensivement comme défensivement. Mais cela fait longtemps que la France n'a pas présenté une grande solidité dans ce rayon. Si la France gagne cette bataille, elle privera les Ukrainiens de précieuses munitions, et s'en ajoutera par la même occasion.

Un coaching plus rapide

Encore une fois, la France va jouer à 18h00. La chaleur sera donc au rendez-vous. Contrairement à ses habitudes, Laurent Blanc a attendu les dix dernières minutes pour effectuer ses premiers changements contre l'Angleterre. Pour ramener une victoire nécessaire pour la suite de l'aventure, les Bleus doivent imposer leur jeu, leur rythme, et le garder à un niveau élevé. Apporter du sang frais, retrouver un second souffle, et en fonction du scénario, ajouter la percussion de Ménez, le jeu de tête et l'impact physique de Giroud, la créativité de Ben Arfa, ou encore réintégrer M'vila et se sérénité technique comme tactique, voilà les solutions qu'on aimerait voir sur le terrain. Et pas juste dans les dix dernières minutes.

Des bisous de Nasri pour le public

Quelques jours après la polémique autour de sa façon de fêter son but égalisateur, Samir Nasri a l'occasion de clore l'affaire. Un but, ce serait magnifique, et la meilleure manière de mettre fin à tout cela. Même si le monde des Bisounours n'existe pas, l'image de l'équipe de France ne serait pas ternie, en prime, par une volée de bisous envoyée par l'ancien Marseillais à l'adresse des tribunes. Pas celle des médias, mais celle des supporteurs. Sans hypocrisie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.