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France – Suisse : les Bleus vont tourner !

Assurés de la qualification pour les huitièmes de finale de l’Euro 2016, les Bleus de Didier Deschamps aborderont le troisième match de leur groupe A face à la Suisse, dimanche à 21h00, avec une certaine sérénité. Si la première place restera l’enjeu principal, le sélectionneur aura la possibilité de faire tourner son effectif.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

A l’exception de la défense centrale qui a toujours besoin de trouver des repères, Rami et Koscielny n’ayant disputé ensemble que quatre matches, Didier Deschamps va probablement laisser au repos certains joueurs clés. En défense, Patrice Evra pourrait laisser sa place à Lucas Digne, Christophe Jallet pourrait en faire de même avec Bacary Sagna. Didier Deschamps irait-il jusqu’à changer son gardien et capitaine Hugo Lloris ? En 1998, lorsqu’Aimé Jacquet avait proposé à Bernard Lama (devenu depuis peu remplaçant) de jouer le troisième match à la place de Fabien Barthez, celui-ci avait poliment refusé. Steve Mandanda est présent dans les cages dimanche, se posera toutefois la question du capitanat…

Pogba et le juste milieu

Mais pour ce qui est de soigner la fraîcheur physique des Bleus, c’est peut-être d’avantage au milieu de terrain que la rotation doit s’effectuer. Après une saison harassante, Blaise Matuidi qui s’est montré moins convaincant que d’habitude, appréciera cette pause. Même si les performances de N’Golo Kanté restent souvent extrêmement convaincantes, le sélectionneur voudra peut-être plus préserver son joueur, que le laisser au repos. Potentiel titulaire malgré son match décevant contre la Roumanie, Paul Pogba a repris du poil de la bête, et la récente polémique sur son bras d’honneur devrait au contraire inciter le patron des Bleus à l’aligner. D’entrée ? 

Paul Pogba


Si Deschamps prend l’option de le mettre sur le banc, Yohan Cabaye, ou encore Moussa Sissoko voire Morgan Schneiderlin pourraient bien être de la partie. Il reste encore à savoir dans quel système… Lors du Mondial 2014, le sélectionneur avait fait appel aux remplaçants lors du troisième match face à l’Equateur, mais ceux-ci n’avaient pas pris leurs chances dans un match insipide et conclu sur un pauvre 0-0. Si les Bleus veulent aller au bout, les 23 joueurs doivent être mobilisés.

Le jeu sans Payet, Griezmann en mode gestion

La question de la rotation est plus subtile encore pour Dimitri Payet. Le préserver oui, mais il ne faudrait pas non plus tout chambouler, et depuis que le Réunionnais a pris une nouvelle dimension en Bleu, il est devenu difficile de faire sans lui. Mais le risque de la blessure existe, et ce serait idiot de se priver du joueur le plus en forme. 


Comme pour Matuidi, Antoine Griezmann a vécu une saison interminable et doit souffler. Mais la pépite de l’équipe de France a du mal à du mal à accepter sa présence sur le banc. « Griezmann, je le gère », avait soufflé Deschamps, un brin embarrassé, avant le match contre l’Albanie. Il s’agit en effet de gérer à la fois les sensibilités des uns et des autres, leur fraîcheur physique, et aussi une certaine cohérence dans le jeu.

Gignac et la jeune compagnie…

En plus de permettre à certains de souffler, cette rotation a toujours le mérite de rappeler à tous les joueurs qu’ils peuvent être utiles, et aussi de redonner confiance à ceux qui commenceraient à douter. A ce titre, Deschamps sera tenté de relancer Anthony Martial, qui était passé à côté de son match face à l’Albanie. Le jeune joueur a démontré à Manchester United qu’il avait une certaine faculté à gérer la pression, et ce serait dommage de se priver d’un tel talent. Plus mordant, Kingsley Coman devrait sans doute jouer face à la Nati, tout comme André-Pierre Gignac qui ronge son frein depuis le début de l’Euro. S’il y a bien 60 millions de sélectionneurs en France, un seul prendra la décision finale !

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