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France-Blacks, de la revanche dans l’air

Après la défaite lors du premier test-match à Auckland samedi dernier, les Blacks et le XV de France se retrouvent pour leur deuxième rendez-vous. A Christchurch cette fois, où Philippe Saint-André s’était imposé en tant que joueur lors de la tournée en 1994 (22-8), où les Bleus ont une deuxième chance de faire tomber les Néo-Zélandais. Après n’être pas passé loin à Auckland, les Bleus et leur sélectionneur veulent cette fois concrétiser "par des résultats".
Article rédigé par franceinfo
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Yohan Huget à la tombée du ballon face aux All Blacks

Christchurch, Frédérik Michalak connaît. Il y a perdu avec les Bleus le 28 juin 2003 (31-23). Dix ans plus tard, le Toulonnais revient sur cette terre qui a tremblé en 2001 - un évènement qui a traumatisé tout un pays -. Il est l’un des trois rescapés de ce revers avec Nicolas Mas et Yannick Bru, aujourd’hui entraîneur des lignes avant. Peut-être pour aiguiser l’appétit de revanche de ceux qui ont goûté la défaite, Philippe Saint-André a titularisé Mas et Michalak. Sûrement aussi pour aligner la meilleure équipe possible pour ce rendez-vous capital et charnière de cette tournée. La défaite samedi à Auckland oblige les Bleus à l’emporter ce samedi s’ils veulent espérer sortir vainqueur de cette tournée. Fini les tests (première titularisation de Camille Lopez en 10 la semaine dernière), retour aux basiques. La charnière Maxime Machenaud-Frédéric Michalak est alignée pour la sixième fois ensemble. Nicolas Mas, convaincant pendant une heure contre les Auckland Blues mardi, est lui apte pour occuper son poste habituel de pilier droit.

Laboratoire à ciel ouvert

La victoire mardi contre les Auckland Blues (38-15) a visiblement donné des idées à Philippe Saint-André. La pelouse du North Harbour Stadium a donc fait office de laboratoire à ciel ouvert pour le sélectionneur. Ainsi Maxime Médard, qui a été titularisé à l’arrière mardi, a été reconduit à ce poste. Une première en test-match depuis le 26 février 2012 et une victoire contre l’Ecosse (23-17). Un essai concluant selon PSA : « Mardi, on a retrouvé Maxime, même si ce n’était pas les All Blacks ». Mais avec quatre changements par rapport au premier match, PSA s’offre aussi une part d’inconnue. La principale concerne le troisième-ligne Bernard Le Roux, Sud-Africain d’origine, qui a impressionné mardi mais qui va connaître son baptême du feu en Bleu face aux Blacks. Le dernier changement (après Mas et Michalak) concerne le deuxième ligne Christophe Samson qui participera à son 5e match au sein du XV de France. Qui sera aussi le 500e test-match de l’histoire des Blacks.

Pas les mêmes erreurs

A Auckland, les Bleus ne sont pas passés loin (23-13). Cette défaite porteuse d’espoirs était-elle le train qu’il ne fallait pas manquer ? Peut-être. Après une semaine d’ajustements, les Blacks seront plus affûtés sur la pelouse de Christchurch et encore plus prompts à profiter des erreurs tricolores. Les mêmes qui ont coulé les Bleus à l’Eden Park. Marc Doussain, le demi-d’ouverture toulousain, ne disait pas autre chose dans les colonnes du Midi-Olympique : "On a tout intérêt à progresser. Pour ce premier test, les All Blacks n’étaient réunis que depuis une semaine. Même s’ils se connaissent pratiquement tous, ils auront cette fois-ci quinze jours de vécu". "Nous avons besoin d'améliorer ce qui n'a pas marché le week-end dernier. Nous avons manqué d'efficacité et nous espérons que Michalak nous l'apportera", a de son côté déclaré PSA au groupe de presse Fairfax Media. Tout en appelant de ses vœux un jeu ambitieux. "Nous essayons de jouer un rugby constructif. Je ne crois pas que l'on puisse jouer au niveau international à partir des phases statiques, du jeu au pied et de la défense, nous essayons donc d'utiliser cette nouvelle génération pour être plus ambitieux et retrouver du flair". Le même flair qui l’avait habité, lui, et ses coéquipiers il y a 19 ans. 

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