Français et Anglais maîtres de leur destin
L'affiche : France – Suède
Les Suédois sont d'ores et déjà éliminés. Leur seule motivation reste l'importante prime de match en cas de victoire, voire l'orgueil de ne pas terminer avec un zéro pointé au compteur. "Nous donnerons tout pour gagner le match contre la France. Ce serait triste de quitter le pays sans avoir marqué un point", a promis l'attaquant Johan Elmander.
Mais le sélectionneur Erik Hamren pourrait être tenté d'effectuer certains changements afin de préparer l'avenir ou donner du temps de jeu à certains remplaçants. Côté Français, on cherche à sortir pour la première fois des poules en compétition internationale depuis la Coupe du Monde 2006.
Une place en quart de finale n'est pas encore assurée pour les hommes de Laurent Blanc, qui pourrait lui aussi choisir de mettre au repos certains joueurs. "Nous n'avons pas de grands joueurs, alors on fait jouer la concurrence ", disait-il en effet lors du stage de préparation de l'équipe de France. Tout en gardant à l'esprit qu'en terminant à la deuxième place du groupe, son équipe disputerait un quart de finale à Donetsk, ville où elle a élu domicile, au lieu de se déplacer à Kiev… Un problème de riche auquel le sélectionneur n'a sûrement pas pensé.
Le joueur à suivre : Wayne Rooney
Suspendu pour les deux premiers matches de l'Euro suite à son coup de sang face au Monténégro qui lui avait valu un carton rouge Wayne Rooney peut de nouveau fouler les pelouses. Si Carroll et Welbeck ont chacun marqué un but contre la Suède, l'un d'eux devrait retrouver le banc pour faire une place au Mancunien, auteur de 36 buts cette saison.
Surtout que lors de ces quatre matches joués à l'Euro 2004, l'ancien attaquant d'Everton avait marqué quatre buts. Même s'il est resté muet depuis en compétitions internationales (Coupe du Monde 2006 et 2010), "Shrek" semble déterminer à briller pour porter les "Three Lions" le plus loin possible.
"Je me sens un bien meilleur joueur désormais et je suis capable de faire davantage (…).J'espère avoir la chance de jouer, de briller et de contribuer à notre qualification", a-t-il déclaré à la presse. Le duo Welbeck – Rooney a d'ailleurs fait des ravages cette saison à Manchester, marquant 30 buts en 18 matches disputés ensemble.
Les enjeux : La France qualifiée si…
1) Elle gagne, fait match nul ou perd par un but d'écart contre la Suède.
2) L'Angleterre gagne ou fait match nul face à l'Ukraine.
3) Elle perd et les Anglais aussi à condition que : a) ces derniers ne récupèrent pas la différence de buts générale pour l'instant favorable aux hommes de Laurent Blanc (+2 contre +1) d'où une défaite sur la même marge ou une défaite anglaise sur un écart plus important
b) La Suède bat la France par deux buts d'écart et l'Ukraine domine l'Angleterre par un but d'écart (la différence de buts serait alors égale entre les deux équipes). Dans ce cas, la meilleure attaque verrait les quarts de finale : l'Angleterre serait qualifiée, ayant marqué un but de plus sur l'ensemble des matches (4 contre 3), sauf si la France marque deux buts de plus que les Anglais lors de sa défaite.
L'Angleterre qualifiée si...
1) Elle ne perd pas contre l'Ukraine
2) Elle perd 1 à 0 et que la France perd par deux buts d'écart sans marquer deux buts (2-0 ou 3-1)
3) Elle perd 2 à 1 et que la France perd par deux buts d'écart sans marquer trois buts (2-0, 3-1, ou 4-2)
4) Elle perd 3 à 2 et que la France perd par deux buts d'écart sans marquer quatre buts (2-0, 3-1, 4-2 ou 5-3)
5) Elle perd par deux buts d'écart (2-0, 3-1) et que la France perd par trois buts d'écart (3-0, 4-1)
L'Ukraine qualifiée si...
1) Elle bat l'Angleterre
L'info en plus : Donetsk la maudite
Les Ukrainiens, toujours en course pour disputer les quarts de finale de l'Euro qu'elle co-organise, n'aborde pas son match décisif face aux Anglais dans les meilleures dispositions. Outre l'absence plus que probable de son guide Andriy Shevchenko, unique buteur de la sélection dans la compétition, l'équipe d'Oleg Blokhine évoluera à la Donbass Arena de Donetsk, stade dans lequel elle n'a jamais gagné, puisqu'elle y présente un bilan de quatre défaites et deux nuls depuis 2009. Plus inquiétant encore, les Jovto-Blakytni (les Bleus et Jaunes) ne se sont plus imposés à Donetsk depuis 2003.
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