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Football / Laval : un journaliste dépose plainte après les "menaces" de Ciccolini

Un journaliste de France Bleu Mayenne a déposé plainte lundi après avoir reçu des "menaces verbales", vendredi, de l'entraîneur du Stade lavallois (National) François Ciccolini après la défaite du club à Boulogne-sur-Mer, a appris l'AFP auprès de sa rédaction.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
François Ciccolini (DAMIEN MEYER / AFP)

"Une plainte a été déposée" lundi "au commissariat de Laval", après des "intimidations et menaces verbales" de François Ciccolini, a indiqué France Bleu Mayenne. Les faits se sont déroulés vendredi, dans les couloirs du stade de Boulogne-sur-Mer, après la défaite de Laval (2-0), lors de la 2e journée du championnat de National, la troisième division française. Le journaliste a posé "une simple question sur les raisons de la défaite", a assuré à l'AFP la rédaction de France Bleu.

L'entraîneur, en poste depuis un peu moins de deux mois, a alors proféré des menaces, lançant notamment: "Peut-être que je vais te frapper la tête par terre (...) Tu as déjà vu un journaliste avec un sparadrap sur la tête ? Parce que tu vas en voir un dans trois minutes (...) J'ai ce qu'il faut, je vais te frapper d'un coup de crosse à la tête", a précisé la rédaction, qui dispose d'un enregistrement, et prévoit de le diffuser. De son côté, le club a réagi mardi dans un communiqué, considérant que les journalistes mayennais qui avaient "interpellé" Ciccolini dans les couloirs du stade n'avaient pas "respecté" le "cadre protocolaire" prévu par la Fédération française de football.

"Parfaitement intolérables"

"Les instances fédérales nous imposent un protocole avec un timing bien précis quant aux relations avec la presse. Cette communication est prévue soit en zone mixte, soit en salle de presse mais en aucun cas dans un simple couloir", écrit le Stade Lavallois. "L'une des questions portait sur les choix du groupe de joueurs présents sur ce match. La question posée a été ressentie comme une agression directe et une défiance au professionnalisme de l'ensemble du staff", poursuivent les Tangos.

"Le coach a très mal accueilli les questions posées (...) Il l'a fait savoir laconiquement", a conclu le club, souhaitant organiser avec le journaliste un "entretien d'échange". "Rien ne justifie de telles extrémités de la part d'un homme censé incarner un club historique du football français", a de son côté réagi, dans un communiqué, la Société des journalistes de France Bleu (SDJ), rappelant "que les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier en toute sérénité, dans une zone mixte d'un stade et partout ailleurs".

L'Union des journalistes de Sport en France (UJSF) a "dénoncé" ces "menaces violentes", "graves" et "parfaitement intolérables". "Les instances du football" et le club doivent "prendre toutes les mesures qui s'imposent pour ne pas laisser cette situation intolérable sans suite", a plaidé le syndicat.
 

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