Violences lors de Bastia-OM : le club corse "en aucune manière impliqué"

Que s’est-il réellement passé samedi soir en marge du match de Ligue 1 entre le Sporting club de Bastia et l’Olympique de Marseille ? Au lendemain des violences, qui ont fait des dizaines de "blessés et contusionnés" dans les rangs des forces de l’ordre, une association de supporters de l’OM, les South Winners, a publié sur son site un communiqué mettant en cause le club corse, et notamment certains de ses stadiers.

Selon les South Winners, après la rencontre, “pendant plus de 30 minutes, sans aucune intervention des forces de l’ordre, les 90 supporters marseillais coincés dans leur cage [ont subi] des rafales de cailloux venant de la voie ferrée qui longe le stade de Furiani (...) Pendant ce temps, sur la pelouse, des dizaines de stadiers du Sporting Club de Bastia vont se réjouir de la situation, continuant au passage de glisser quelques observations primaires, le sourire aux lèvres !” .

Passivité de la LFP selon les supporters de l'OM

Les supporters marseillais accusent également “un responsable de la sécurité de Bastia ” qui aurait, “accompagné de plusieurs stadiers ”, mis “au point un plan d’attaque ” permettant aux supporters corses d’attaquer leurs homologues phocéens. Les South Winners incriminent également la passivité de la Ligue professionnelle de football (LFP).

Joint à plusieurs reprises, le Sporting club de Bastia se refuse à tout commentaire après le communiqué des South Winners. En revanche, le préfet de Haute-Corse a réagi ce lundi. Alain Rousseau a estimé sur France Bleu RCFM que le SC Bastia n’était “en aucune manière impliqué ” dans les incidents entre supporters bastiais et forces de l’ordre.

Enquête en cours

Le club corse ne peut être tenu pour responsable du "comportement de certains ultras qui voulaient en découdre avec les forces de l'ordre ", a déclaré le préfet. Faisant référence aux affrontements qui ont opposés Le représentant de l’Etat sur l’Ile de Beauté fait référence aux incidents qui se sont déroulés avant et après la rencontre, estimant que la gestion de la voie publique ne relevait alors plus du club corse. Alain Rousseau a également précisé que l'action des forces de l'ordre "avait évité des affrontements entre supporters bastiais et marseillais ".

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Dimanche, le gouvernement a appelé la Ligue de Football Professionnel (LFP) à tirer toutes "les conséquences " des violences. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a annoncé qu’une enquête était ouverte et qu’il y aurait “très certainement des sanctions sportives ”.