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Superbowl : tout un pays devant son écran dimanche soir

Les États-Unis vont retenir leur souffle dimanche soir pour le 47e Superbowl. La grand-messe annuelle du football américain sera suivie par des millions de téléspectateurs. Selon une étude 66% des Américains devraient être devant leur télévision ce dimanche.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Damon Tarver/NEWSCOM/SIPA)

Une histoire de famille

La 47e édition du Superbowl entre San Francisco
et Baltimore est une histoire comme les Américains les aiment. Une histoire
entre deux clubs que peu de personnes attendaient à ce niveau là. Une histoire
de famille surtout puisque les deux équipes sont entraînées par deux frères : Jim et John Harbaugh. Ils se retrouvent pour écrire l'histoire.

Jim – le petit frère – Harbaugh dirige l'équipe des San
Francisco 49ers. John – le grand frère – celle des Baltimore Ravens. Un an  d'écart entre les deux frangins qui marchent
dans les traces du père qui a lui aussi été un coach reconnu. Comme papa Harbaugh,
les deux enfants sont des surdouées du coaching. Jim n'est arrivé qu'il y a
deux ans sur le banc de l'équipe californienne. John, arrivé en 2008 à Baltimore, a déjà frôlé le Superbowl dès sa première saison. L'affrontement s'annonce
chaud.

San Francisco retrouve la finale après 18 ans d'absence et
espère remporter un sixième titre et égaler les Steelers de Pittsburgh. Baltimore, de son côté rêve, de clore un cycle qui lui a permis de remporter un seul titre
en 2001. La rencontre débute dimanche à minuit heure française au Superdome de la Nouvelle-Orléans. (Et est à voir sur la chaîne de la TNT W9.)

Un spectacle télévisuel

Vu de France, il est difficile de comprendre cet engouement
pour le football américain. Un sport incompréhensible pour le non-initié marqué
par de brefs moments d'affrontements avant d'interminables pauses qui
permettent aux télévisions de diffuser des écrans publicitaires chèrement
vendus. Ce sont, dit-on, les plus onéreux au monde.

Ces publicités sont d'ailleurs presque aussi attendues que la
finale en elle-même. Et plusieurs semaines avant la diffusion, les annonceurs
lancent des spots de pub pour faire la pub de leur pub à venir...C'est le cas,
par exemple, de la chaîne de fast food Jack in the box.

Très attendu aussi, le spectacle à la mi-temps. Il sera assuré
par Beyonce qui va, pour l'occasion, reformer son groupe Destiny's Child. Déjà
présente lors de la cérémonie d'investiture de Barack Obama, la chanteuse sera de nouveau sur scène au milieu – cette fois-ci – du Superdome. Et elle
aussi commence à dévoiler coulisses de son show. 

La polémique

Le
football renvoie une image de sport violent, sans doute justifiée (voir la vidéo ci-dessous). Quelques
jours avant la finale, l'université de Harvard a annoncé le lancement d'une
étude sur la santé des joueurs. Santé physique mais aussi mentale. Il serait à l'origine d'un
important taux de commotions cérébrales ainsi que de sérieux problèmes mentaux,
y compris des tendances suicidaires. Plusieurs joueurs souffrent ainsi d'une
maladie neurodégénérative.

Le
président américain Barack Obama s'est emparé du sujet estimant que les
règles de ce sport devraient changer pour réduire la violence des chocs entre
joueurs. 

Les
à-côtés 

Le Superbowl
donne également lieu chaque année à des études et à des rumeurs plus ou moins étranges. En voici deux :

L'Amérique rassurée : Des échos alarmistes faisaient état d'une possible pénurie...d'ailes de poulets
dont les téléspectateurs sont très friands un jour de Superbowl. Plus d'un
milliard seront englouties dimanche. Des rumeurs suffisamment récurrentes pour
que le syndicat des producteurs de poulet se fende d'un communiqué estimant
qu'il n'y aurait pas de problème d'approvisionnement. "Il y a suffisamment de
poulet congelé en stock", a expliqué l'un des porte-parole du National
Chicken Concil.

Le chiffre : Selon une
étude de l'Institut de Recherche sur la Religion, 27% des Américains estiment
que Dieu joue un rôle dans la victoire. Plus d'un Américain sur deux – 53% –
pense également que Dieu récompense les athlètes croyants, contre 42% le
contraire.

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