L'avocat et fan de boxe Éric Dupond-Moretti, en confinement, se livre à Nelson Monfort
Quelle est votre journée type pendant le confinement ?
Éric Dupond-Moretti : "Je garde certaines de mes habitudes. Je regarde peu la télé, mais je m'informe. Je suis confiné dans le sud de la France. Sinon j'écoute de la musique, la radio, je lis, ça m'arrive d'écrire aussi. Enfin les journées me semble bien longues. Je me sens tout de même privilégié, puisque la maladie n'a pas touché mes proches."
Comment faites-vous pour travailler ?
EDM : "Je ne suis pas trop télétravail, ce n'est pas de ma génération. Disons que j'appelle mes clients, ce n'est pas facile dans tous les dossiers, parfois ce n'est pas utile pour certains cas. Mais cela reste une activité professionnelle infiniment réduite par rapport à ce qu'elle est d'habitude."
Que faites-vous comme activité physique ?
EDM : "Je marche un peu, je fais du tapis. Mais j'avoue que je ne suis pas d'une grande assiduité… Je ne suis pas un sportif émérite."
Pendant le confinement vous avez découvert des sports, pouvez-vous nous en parler ?
EDM : "Il m'arrive de regarder la télévision sans véritablement comprendre ce que je regarde. Je me suis surpris à regarder une compétition de curling ! C'était presque de l'ordre métaphysique, je m'interrogeais : "mais pourquoi des types balaient devant le machin rond qui glisse". En me renseignant, j'ai su que c'était pour chauffer la glace, ce qui permet à la pierre de mieux glisser. J'ai aussi regardé une rencontre de pétanque entre l'Italie et le Bénin ! En raison de ma double nationalité, mon cœur était du côté Italien. Au passage elle s'est imposée 13 à 0 ! Enfin, je suis tombé sur une compétition de fléchettes ! J'étais ébahi par le physique des sportifs, qui n'a rien à voir avec le physique traditionnel des athlètes. Je voyais les supporters en arrière-plan en train de boire des litres de bière. Voilà mon périple sportif !"
Quel est le sportif qui vous a le plus marqué ?
EDM : "C'est l'idole de mon enfance, le boxeur argentin Carlos Monzón ! Je me souviens de la finale des championnats du monde, Monzón contre Jean-Claude Bouttier. Je ne ratais aucune de ses rencontres. Il était très élégant dans sa façon de boxer à reculons."
Y a-t-il un boxeur que vous appréciez aujourd'hui ? Souvent, on a l'impression que les personnages du passé sont plus fascinants que ceux d'aujourd'hui.
EDM : "Oui, Tout à fait. Indépendamment de la performance sportive, il y a une liaison avec mon enfance. Je me souviens, les combats étaient diffusés tard dans la soirée, c'était presque interdit, ç'a nourri mes rêves de gamin ! De ces souvenirs, j'ai fait quelque chose d'indispensable, même si j'ai tort."
Allez vous reprendre dans les mois à venir votre spectacle au théâtre de la Madeleine ?
EDM : "J'espère ! Il a été programmé pour septembre. Je souhaite que l'on soit sorti de cette saloperie de pandémie. Nous sommes dans une période inspirée par une espèce de solidarité qui va perdurer. Enfin, je désire que ce ne soit pas une utopie."
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