A deux semaines du choc contre le PSG, l'Atalanta Bergame en panne à Parme
Pour l'Atalanta, ce déplacement à Parme, c'est ce qu'on appelle un match sans. Un match sans plusieurs cadres d'abord, puisque Djimsiti, Hateboer et Malinovsky étaient sur le banc au coup d'envoi, et que la Dea ne pouvait pas non plus compter sur Illicic. Mais surtout un match sans idées. Alors certes, au final Bergame a quitté Parme avec les trois points (1-2), mais sans ce qu'elle était venue chercher : des certitudes.
Une panne d'inspiration à relativiser
Pour cette avant-dernière journée de championnat, et alors que la place en Ligue des champions est d'ores et déjà assurée pour la saison prochaine, il est important de rappeler que l'Atalanta n'a plus rien à jouer en championnat, si ce n'est la deuxième place (qu'elle occupe provisoirement en attendant le match de l'Inter contre Naples, ndlr). Cela n'excuse pas le manque d'investissement, d'envie et d'idées affiché à Parme, mais l'explique un peu. Auteur d'une nouvelle saison époustouflante, et d'une reprise post-Covid tout aussi convaincante, Bergame n'a pas affiché son visage habituel sur la pelouse de Parme.
Loin d'être fringants - peut-être déjà un peu en vacances ? -, les hommes de Gasperini ont été plus que malmenés par une équipe parmesane bien installée dans le ventre mou et qui n'a donc plus rien à jouer. Constamment prise de vitesse sur ses ailes et dans le dos de ses pistons du 3-4-2-1, la Dea a donné là de belles pistes de réflexion tactique au PSG. Face à Parme, ce sont Gervinho et Kulusevski qui en ont profité. Les deux hommes ont d'ailleurs combiné, avec un brin de réussite, pour que le second ouvre le score en fin de première période, après avoir touché le poteau.
Logiquement menée à la pause, l'Atalanta Bergame a semblé en manque de rythme, et a affiché une étonnante et inhabituelle maladresse technique. Très lisible dans son jeu, Bergame était aux antipodes de ce qui fait d'habitude sa force : la vitesse et le pressing. Et la rotation d'effectif n'est pas une excuse pour ce groupe qui, d'ordinaire, tourne à plein régime, qu'importe les éléments titularisés.
Toutefois, l'entrée de plusieurs cadres à l'heure de jeu, notamment Muriel et Malinovsky, a redonné de l'allant à la Dea. D'un coup franc puissant à travers le mur, Malinovsky a sauvé les meubles pour l'Atalanta. Puis, Papa Gomez s'est réveillé en fin de match pour donner un avantage immérité aux bergamasques. Sans avoir brillé, comme elle le fait d'ordinaire si bien, l'Atalanta s'est imposée. Le propre d'un grande équipe, que Bergame devient sûrement. Quoi qu'il en soit, devant leur TV, les Parisiens ont dû passer une bonne soirée, tout en gardant à l'esprit que le 12 août la Dea affichera sans doute un tout autre visage : celui qui a fait chavirer l'Europe du foot depuis le début de saison.
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