REPORTAGE | Place du Trocadéro, la fête dégénère

"Ah, bravo !
Quelle belle fête ! Belle organisation ", lance ironiquement un
supporter, furieux. Ce lundi après-midi, le PSG a assuré le minimum syndical :
après des dizaines de minutes d'attente, les joueurs parisiens se sont
présentés sur la scène qui les attendait au Trocadéro, y ont brandi le trophée
du Championnat de France, et ont quitté les lieux après quelques minutes.

Alors que les joueurs
devaient être présentés un par un, et que la remise du trophée devait se faire
de manière solennelle, les festivités ont été écourtées par les organisateurs,
en raison des débordements qui ont eu lieu sur la place du Trocadéro, alors qu'une
dizaine de milliers de personnes s'étaient réunie.

Un début de célébration
bon enfant

La fête avait pourtant
bien commencé : dès le début d'après-midi, quelques centaines de supporters
chevronnés s'étaient massés sur la place, sur laquelle la circulation n'était
pas encore fermée. Des très jeunes, qui n'avaient jamais connu la victoire du
PSG, mais aussi des un peu moins jeunes, comme Thierry, ancienne écharpe de
l'équipe autour du cou, 46 ans et supporter parisien de longue date.

Thierry, supporter de longue date, attend avec impatience de "voir l'équipe et de fêter ça avec eux" #PSG pic.twitter.com/SXdOr10e5u

— Julien Baldacchino (@Gubalda) May 13, 2013

A mesure que la foule
s'amassait, de plus en plus compacte sur la place désormais fermée à la
circulation, les premiers appels du speaker invitaient la foule à acclamer le
PSG. C'est ensuite que, rapidement, la situation s'est envenimée. Alors que,
sur les écrans géants, les joueurs du PSG partaient du Parc des Princes pour
rejoindre le Trocadéro en bus, les fumigènes et pétards se sont multipliés sur
la place.

Les ultras sont bien chauds aussi. Les premiers feux de Bengale sont là. #PSG pic.twitter.com/ojcJoKLpZ8

— Julien Baldacchino (@Gubalda) May 13, 2013

Des appels au calme
hués

Huées, les interventions
suivantes de l'animateur du PSG appelaient à garder le calme, à ne pas pousser.
Des enfants et quelques femmes, se sentant mal, ont trouvé abri sur la tribune
où s'était installée la presse. Pendant ce temps, certains supporters ont
envahi les structures en échafaudage du chantier du Musée de l'Homme, qui
jouxte le Trocadéro. L'un d'eux s'est hissé au sommet de l'échafaudage pour y
brandir un drapeau. Une partie des supporters a escaladé la tribune de presse.

Conséquence : une fête
abrégée. Mais des supporters seulement à moitié mécontents. La plupart sont
repartis ravis, toutefois, d'avoir aperçu leurs joueurs et d'avoir pu les
applaudir, tout en reconnaissant que la cérémonie avait été "un peu
courte ". Un peu courte et violente puisque les CRS ont dû charger des casseurs amassés devant le podium pour les disperser.

Le reste des festivités a
également été annulé, suite aux débordements. Les supporters se sont petit à
petit déplacés vers les Champs-Elysées, ou de nouvelles échauffourées ont eu
lieu.