Messi fait plier le Real Madrid (2-0)
Il ne faut pas abuser des bonnes choses. C'est l'impression laissée au terme de cette troisième rencontre entre Madrid et Barcelone en l'espace de 10 jours. Un match sous tension en demi-finale aller de la C1, terne offensivement, simplement illuminé par quelques éclairs de génie personnel. A l'image des buts de Messi aux 76e et 87e min, une juste récompense pour les efforts consentis par l'Argentin. Une victoire logique, à voir la physionomie de la rencontre. Avec des rivalités et une hyper-agressivité exacerbée, les deux équipes ont montré des signes d'énervement et de lutte indignes de joueurs de ce talent. Dernier acte de la saison entre Barcelone et Madrid, la demi-finale retour se disputera le 3 mai au Nou Camp. Espérons que le spectacle y reprenne ses droits.
Que dire de la performance du Real Madrid ? Devant son public, les Merengue sont le plus souvent restés spectateurs de la démonstration de leurs rivaux. Pris à la gorge par le système de jeu catalan, les Madrilènes ont subi, compensant par des contacts plus que rugueux. L'expulsion de Pepe à la 60e min pour une agression sur Dani Alvès a annihilé les derniers espoirs de la bande à Mourinho. Benzema n'est pas rentré sur la pelouse.
Certainement vexés de leur défaite en finale du Coupe du Roi (1-0), les Barcelonais ont mieux entamé la rencontre. Appliquant sa méthode à la lettre, le Barça confisquait le ballon, affichant un insolant 77% de possession de balle après 20 minutes de jeu. Sans Iniesta blessé mais avec sa défense inédite, comprenant Alves à droite, Piqué et Mascherano en défense centrale, et Puyol à gauche, la formation catalane a su poser plus de problème à la maison blanche que lors de leur dernière rencontre. Dans une ambiance électrique, les moindres contacts manquaient de faire dégénérer la rencontre. Comme à la 39e sur une obstruction d'Arbeloa sur Pedro faisait se soulever le banc catalan. Idem pour les frictions entre Marcelo et Busquets à la 44e.
Le 36e but de Messi en C1
Entre les coups, Barcelone a pourtant mis en place son jeu mais a manqué de réussite. David Villa, qui avait retrouvé le chemin des filets en championnat face à Osasuna après onze matchs de disette a manqué ses opportunités (10e, 35e, 68e). Pourtant contre le cours du jeu, à la 44e, la frappe plongeante de Ronaldo surprenait Valdès qui repoussait le ballon de la poitrine. Ozil à l'affut butait lui aussi sur le portier.
Dans une seconde mi-temps hachée par une kyrielle de fautes, la température allait encore monter d'un cran après l'attentat de Pepe sur Alvès à l'heure de jeu. Fou de rage et contestant la décision de l'arbitre de touche, le Portugais allait lui aussi se faire expulser et assister à la fin du match depuis les tribunes. Comme en championnat et en Coupe du roi, le Real terminait la rencontre à 10 contre 11.
Les Barcelonais allaient tout mettre en uvre pour convertir leur avantage numérique par une domination au score. D'abord par David Villa (68e) qui sollicitait une première parade de grande classe d'Iker Casillas. Puis par Lionel Messi (76e) qui trouvait le chemin des filets sur un centre d'Affelay.
Et la puce argentine allait ajouter une 11e réalisation cette saison en C1 dix minutes plus tard. Son 36e but en carrière en Ligue des Champions, au terme d'un festival, digne des plus belles heures de Maradonna. Avec deux buts à l'extérieur, Barcelone a placé ses pions en vue de la finale de la C1 à Wembley. De là à dire que le plus dur est fait, il n'y a qu'un pas
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