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Domenech enchaîne les tacles dans son "Dico passionné du foot"

Dans son nouvel ouvrage, l'ancien sélectionneur des Bleus livre ses confidences sur son parcours et les personnalités qu'il a croisés durant sa carrière. 

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Raymond Domenech, lors du match France-Afrique du Sud, le 22 juin 2010 en Afrique du Sud. (GIANLUIGI GUERCIA / AFP)

D'Anelka à Zahia. Raymond Domenech a composé son abécédaire du football dans Mon dico passionné du foot (Flammarion), qui paraît mercredi 29 octobre. Au fil des 330 pages de l'ouvrage, l'homme prouve qu'il a gardé le goût des tacles appuyés

Pour son premier livre, Tout seul, paru en 2012, l'ancien sélectionneur des Bleus racontait ses années à la tête de l'équipe de France, avec pour épicentre la fameuse grève de Knysna lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Dans son dictionnaire amoureux, il parle cette fois du "reste", c'est-à-dire du foot, sa passion, son premier ballon, de ceux qui y jouent et de ceux qui gravitent autour. Parfois sans les ménager. Francetv info sélectionne quelques passages. De A à Z.

A, comme Anelka

Nicolas Anelka était la figure centrale de Tout seul. Domenech y rapportait la fameuse insulte de l'ancien international français lors du Mondial 2010. L'attaquant sulfureux d'Arsenal, du PSG ou du Real Madrid, réputé pour ses écarts de conduite, est ici évacué en "Docteur Jekyll et Mister Hyde"près d'un an après sa "quenelle" lors d'un match du championnat d'Angleterre, un geste, considéré comme antisémite, en soutien à l'humoriste Dieudonné.

C, comme consultants

"Avec les consultants (...) surtout les insultants, resurgit toujours le même problème : ils tiennent sur certains joueurs des propos qu'ils n'auraient jamais (...) supporté d'entendre à leur égard". Les cibles de Raymond Domenech ? Christophe Dugarry, qu'il a d'ailleurs entraîné en Espoirs - "il jouait selon ses envies, n'écoutait pas vraiment" -  et Jean-Michel Larqué : "Son surnom d'autrefois était 'La Pleureuse', c'était vrai, d'ailleurs il continue." Il encense cependant l'ancien entraîneur de Nantes Raynald Denoueix : "Limpide, positif, sans être ennuyeux."

D, comme Dhorasoo

Raymond Domenech s'est réconcilié avec l'ancien international français Vikash Dhorasoo. "Malgré" sa "paranoïa digne de celle d'un entraîneur" cet "homme est attachant", glisse-t-il.

E, comme entraîneur (ou éducation)

L'ancien sélectionneur des Bleus confie aussi quelques regrets. "Aurais-je été plus heureux sans l'équipe de France ? Oui, je le crois, en fait je me sentais bien avec les Espoirs", avoue-t-il. Entraînera-t-il à nouveau ? Domenech l'ignore, reconnaissant avoir "à plusieurs reprises refusé des propositions" ou avoir attendu "des coups de téléphone qui ne sont jamais venus"

A la page E, on lit aussi que les "jeunes footballeurs français" ne "sont pas éduqués". Et Raymond Domenech de pointer les coupables :  ces "messages subliminaux d'argent et de gloire" et ces clubs qui ferment les yeux. "Un joueur de 15 ans qui fait des bêtises et parle mal reste un produit" à vendre, qu'il convient de ne pas "froisser" sous peine de le voir partir "ailleurs" trop tôt.

H, comme Henry

L'ancien sélectionneur des Bleus exonère son ex-capitaine Thierry Henry, qui "a sacrifié son image au profit de l'équipe de France" avec sa main décisive contre l'Irlande, lors des barrages de la Coupe du monde 2010, qui avait offert aux Bleus leur ticket pour le Mondial. 

M, comme Mourinho

José Mourinho, l'entraîneur star portugais de l'équipe anglaise de Chelsea, en prend pour son grade. "C'est le problème des traducteurs (ancien métier de 'Mourinho'), ils finissent par se persuader d'avoir écrit le texte eux-mêmes", raille Raymond Domenech.

R, comme Ribéry

Franck Ribéry, déjà ciblé dans son précédent livre, est de nouveau épinglé par Raymond Domenech. Le joueur du Bayern Munich "a fait supporter aux Bleus le poids de son mal-être, de sa bêtise même, en Afrique du Sud et après, mais Monsieur, depuis, fait la tête parce qu'il voulait être Ballon d'or", écrit son ancien sélectionneur.

Z, comme Zidane (ou Zahia)

Zinédine Zidane a "sacrifié les chances de l'équipe de France au profit de son orgueil". Une allusion au célébrissime coup de tête du capitaine français sur l'Italien Marco Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde 2006. Sa carrière de joueur professionnel se soldant par une expulsion et une défaite cruelle pour la France lors des tirs au but. 

Raymond Domenech prend, enfin, de la hauteur quand il évoque l'affaire Zahia. La fameuse ex-escort girl, qui fréquentait certains joueurs,"devenue riche et célèbre", est "la seule qui ait gagné quelque chose à cette opération de déballage peu ragoûtante. Les autres, tous les autres, ont perdu".

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