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OM-PSG : comment la VAR a rythmé le Classique en trois actes

On attendait Messi, Payet ou encore Mbappé, mais c'est finalement l'assistance vidéo à l'arbitrage qui a tenu le premier rôle de ce Classique. 

France Télévisions - Rédaction Sport
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L'arbitre Benoît Bastien s'apprête à vérifier une action à la vidéo lors du Classique OM-PSG du 24 octobre 2021. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Depuis le début de la saison, la Ligue 1 tord le cou à sa réputation et n'a pas eu le droit à beaucoup de 0-0. Tant mieux. Mais manque de chance, c'est sur ce score frustrant que s'est conclu le match de Ligue 1 le plus regardé dans le monde, le Classique OM-PSG en clôture de la 10e journée. La faute à la maladresse des Marseillais (15 frappes, une cadrée), à l'apathie des stars parisiennes, mais aussi à la VAR qui a annulé deux buts avant de distribuer un rouge. À l'heure du bilan, c'est bien le petit écran d'assistance vidéo à l'arbitrage qu'on a le plus vu lors de cet OM-PSG. Et pour une fois, sans créer la polémique.

Acte I : but refusé pour le PSG

On joue la treizième minute sur la pelouse du Vélodrome quand la VAR entre en scène. Après un bon début de match marseillais, le PSG pose peu à peu sa main sur la rencontre. Comme souvent lors des Classiques, l'étincelle vient d'Angel Di Maria qui sert Neymar dans la surface. Le Brésilien centre fort vers Kylian Mbappé, mais c'est Luan Peres qui pousse le ballon dans ses propres filets. Le PSG pense ouvrir le score sur ce coup du sort. Le Vélodrome s'éteint, brièvement.

Mais il n'y aura pas de deuxième but contre son camp de la saison pour le défenseur brésilien de l'Olympique de Marseille. Après intervention de l'arbitrage vidéo, Neymar est signalé hors jeu de peu sur le service délicieux de Di Maria. L'arbitre Benoît Bastien annule le but, et le Vélodrome exulte comme si l'OM venait de scorer. Plus qu'une décision arbitrale, la VAR vient de lancer le match des Marseillais. 

Acte II : Milik et le Vélodrome exultent

Enfin entré dans son match, l'Olympique de Marseille pense trouver la faille à la dix-neuvième minute sur une action d'école. Sur la ligne médiane, Boubacar Kamara transperce le bloc parisien et trouve Pol Lirola en profondeur. Dans son couloir droit, le latéral espagnol avale l'espace avant d'adresser un centre millimétré vers Milik, seul au milieu de cinq Parisiens, en pleine surface. Pour un buteur du calibre du Polonais, c'est une offrande.

En un éclair, Milik enchaîne contrôle, frappe, et but. Mais encore une fois, Benoît Bastien est appelé par le car vidéo. Comme Neymar quelques minutes plus tôt, c'est le centreur, Lirola, donc, qui est en position de hors-jeu pour quelques centimètres. Après deux minutes au septième ciel, l'OM est de retour sur Terre.

Acte III : Hakimi voit rouge

Dans un début de seconde période un peu timide, la VAR ressort du placard une troisième et dernière fois pour une décision qui peut faire basculer la rencontre. Pas de hors-jeu ou de but annulé cette fois, mais un carton rouge pour Achraf Hakimi. Les écrans géants affichent 55 minutes de jouées quand Cengiz Ünder déboule à toute vitesse dans le camp parisien. À sa droite, Milik attend le cuir, mais le Turc peut aussi y aller seul. Il semble choisir cette option quand Hakimi tente un retour désespéré. Benoît Bastien siffle d'abord en faveur du Parisien.

Mais dès le premier ralenti, on comprend bien que la faute est en faveur des Marseillais. La question dérive alors sur le lieu précis de l'accrochage, qui se produit aux abords de la surface. Penalty ou coup franc ?

À juste titre, Benoît Bastien et la VAR indiquent que l'accrochage a eu lieu en dehors de la surface. Mais l'intervention de la VAR accouche aussi d'un carton rouge logique pour le Marocain, en position de dernier défenseur. Il reste 35 minutes à disputer et le PSG est à dix. Mais cette expulsion n'aura pas d'impact sur la fin de match. Marseille et Paris se quittent dos à dos, bons ennemis.

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