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Neymar devrait toucher environ 14 000 euros de la Sécu pendant son arrêt maladie, et le PSG versera le reste

Le footballeur Neymar continuera à toucher l'équivalent de son salaire pendant sa convalescence, dont la part de la Sécurité sociale, et la différence versée par son club. Les explications de Thierry Granturco, avocat spécialiste du droit du sport. 

Article rédigé par franceinfo
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L'attaquant du PSG, Neymar, le 17 février 2018. (AFP)

Neymar est en arrêt maladie et ça va coûter cher au PSG même si la Sécurité sociale fonctionne pour la star du ballon rond, "comme pour tout salarié", a expliqué Thierry Granturco, avocat aux barreaux de Paris et Bruxelles et spécialiste en droit du sport, vendredi 2 mars sur franceinfo. L'attaquant du Paris-Saint-Germain doit se faire opérer samedi pour soigner sa fracture au pied. Il pourrait être absent des terrains jusqu'à trois mois.

La Sécurité sociale fonctionne comme pour tous les salariés, mais "elle est plafonnée" , a précisé Me Granturco. Le plafond journalier est de 198 euros par jour pour les 28 premiers jours et 265 euros par jour à partir du 29e jour. "Neymar va percevoir quelque chose comme 14 000 euros par mois de la Sécurité sociale" a-t-il estimé. 

Manque à gagner

"Comme Neymar a un salaire de plus de trois millions d'euros par mois, on se rend compte que la différence à combler est énorme entre ce qui est versé par la Sécurité sociale et ce que le joueur aurait dû toucher en terme de salaire", a expliqué l'avocat, précisant que "les règlements de la Ligue de football professionnel obligent les clubs à combler ce trou." C'est donc le club parisien qui paiera "en très, très grand partie" le joueur pendant sa convalescence.

Le club parisien va donc payer quasi 100% du salaire du joueur puisque l'intervention de la Sécurité sociale, c'est rien, c'est cacahuète.

Me Thierry Granturco

à franceinfo

"Le football professionnel en général est un contributeur net à la Sécurité sociale, c'est à dire qu'il paie beaucoup plus qu'il ne reçoit", a relativisé Thierry Granturco.

Les clubs peuvent prendre des assurances, a précisé le spécialiste du droit du sport, mais ils sont amenés à faire face à d'énormes dépenses salariales pour des joueurs qui ne sont physiquement plus disponibles. "C'est un métier éminement physique. À partir du moment où le physique lâche, il faut quand même payer le joueur."

 

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