Le PSG en roue libre
Le PSG qui attendait depuis huit ans de retrouver les frissons de la Ligue des champions n'a pas déçu ses supporteurs et n'est pas manqué son rendez-vous. Certes, sur le papier, l'équipe parisienne présentait davantage de garanties que son adversaire ukrainien, mais dans ce genre de compétition, ce n'est pas toujours la logique qui prévaut. Nombre de paramètres interviennent, notamment l'expérience et l'engagement.
Dans ces deux secteurs, les Parisiens ont démontré qu'ils pouvaient se positionner comme les favoris de leur groupe. Dominateurs dans tous les compartiments du jeu, grâce à la densité d'un milieu de terrain très efficace, à l'image du jeune Verratti, impressionnant de présence et d'autorité, et à une défense solide, les hommes d'Ancelotti se sont promenés dans cette rencontre.
Christophe Jallet, capitaine du PSG: « On sest avant tout imposé sur le collectif . Le travail qu'on a fait paye par une belle victoire on a su se mettre au niveau de la Ligue des champions. On a montré quil faudra compter avec nous dans cette compétition. Avec leffectif que l'on a, on peut espérer. Cest costaud dans toutes les lignes et pour nous c'est bien parti. Aujourd'hui, notre milieu a été très fort, très présent. Cest une grosse charge de travail et on peut se féliciter davoire des joueurs comme ça. On aura un déplacement à Porto et on pourra vraiment sétalonner, voir ce que l'on peut faire ».
Alors que les joueurs de Kiev éprouvaient énormément de difficultés à récupérer le ballon et plus encore à le conserver, les Parisiens allaient de l'avant, en cherchant la profondeur. Après quelques escarmouches déjà dangereuses, avec Menez, Pastore et Ibrahimovic, mais qui échouaient par des approximations dans le dernier geste, le PSG débloquait la situation à la 19e minute. Sur un nouvelle offensive, Jérémy Menez crochetait vers l'intérieur dans la surface de réparation, mais le capitaine ukrainien Mikhalik accrochait le Parisien. L'arbitre hollandais M.Kuiper accordait logiquement un penalty que transformait Ibrahimovic (1-0)..
Une fois le compteur ouvert, les Parisiens continuaient de mettre le feu dans la défense adverse. Et leurs intentions offensives allaient être rapidement récompensées. Deux fois sur corner: sur le premier, à la demie-heure de jeu, le ballon revenait dans la ligne parisienne et Thiago Silva instantanément reprenait d'une belle frappe du droit qui trompait le gardien Koval. Celui-ci s'inclinait trois minutes plus tard sur une action quasi similaire. Cette fois-ci, le corner proprement ajusté trouvait à la réception Alex qui enfonçait le clou d'une première période dominée par Paris alors que les Ukrainiens ne s'étaient jamais mis en position de pouvoir marquer.
Le Parc en fête
En deuxième période, les Parisiens faisaient beaucoup tourner le ballon. Les occasions étaient là, signe de la volonté des protégés d'Ancelotti de ne pas se contenter de cet avantage mais au contraire, d'affirmer leurs ambitions, mais si leur construction étaient plutôt intéressantes, la finition laissait à désirer. En partie parce que les combinaisons manquaient parfois de précisions. Les Ukrainiens impuissants et résignés, se contentaient de sauver les meubles, même si, dans les vingt dernières minutes, alors que les Parisiens cherchaient un second souffle, ils profitaient de quelques ballons pour tenter de faire illusion sur quelques séquence. Mais le PSG était bien au-dessus du panier. Et sans forcer leur talent, les coéquipiers de Jallet, en parfait gestionnaires, gardaient la main sur un match qui ne pouvait pas leur échapper.
Carlo Ancelotti, entraîneur du PSG: « Le premier match nest jamais facile. Nous lavons préparé avec beaucoup de sérieux et d'intention. La 1e mi-temps surtout a été très solide, réussie dans la qualité de jeu. Les attaquants ont su trouver de la profondeur. Kiev nest pas la meilleure de la ligue des champions mais c'est une bonne équipe avec beaucoup de tradition. Nous avons gagné parce que nous avons bien joué et que nous étions supérieurs à elle, pas parce quelle était faible. Pour la suite il y a Porto, mais nous verrons. »
Alors que celui-ci tombait dans un faux-rythme, Pastore secouait le stade, sur une frappe tendue qui frôlait le poteau droit de Koval. La déferlante parisienne mettait en difficulté un Dynamo qui semblait s'éteindre de plus en plus. Pourtant, sur un ultime coup de reins, le corner de la dernière chance, et la seule frappe cadrée de Kiev, Koval reprenait de la tête et trompait Sirigu alors que la défense parisienne était restée un peu passive sur ce coup là. Cela donnait un peu moins de lustre à la prestation parisien, mais ne changeait rien au scénario. Piqué au vif, le PSG parvenait même à réagir en marquant une nouvelle fois dans le temps additionnel, d'une belle frappe croisée de Pastore, bien servi par Nene. Ce 4e but mettait le Parc des Princes en fête, et signait un succès logique et mérité pour les Parisiens qui s'installent déjà en tête du groupe A dans cette Ligue des champions.
La belle opération de Porto
En effet, Paris devance au goal-average l'équipe qui était déjà, avant cette première journée, considérée comme son principal adversaire, le FC.Porto. Les Portugais sont en effet allés s'imposer sur la pelouse du Dynamo Zagreb 2-0 en ayant aussi maîtrisé la rencontre. Bien que remaniée à l'intersaison, Porto a démontré qu'il lui restait encore quelques individualités marquantes capables de faire la différence à l'image de Lucho Gonzalez, auteur du 1er but.
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