"La justice se fourvoie, il n'y a pas de preuve de corruption", selon l'avocat de Nasser Al-Khelaïfi après sa mise en examen
Le président du Paris Saint-Germain a été mis en examen pour "corruption active" mercredi. Il est soupçonné d'avoir "voulu acheter" l'attribution des Mondiaux d'athlétisme pour le Qatar en 2017 et en 2019.
"La justice se fourvoie", a réagi jeudi 23 mai sur franceinfo Me Francis Szpiner, l'avocat du patron du PSG, après l'annonce de sa mise en examen pour "corruption active". Egalement dirigeant de la chaîne beIN Sports, Nasser Al-Khelaïfi est soupçonné de corruption en marge des candidatures de Doha aux Mondiaux d'athlétisme de 2017 et 2019.
>> Trois questions sur la mise en examen du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi
"Nasser Al-Khelaïfi n'est impliqué ni de près ni de loin dans les faits qu'instruit le juge d'instruction", assure Francis Szpiner. "Ce qui est reproché, c'est un virement d'une société qatari dont il n'est ni l'actionnaire, au moment des faits, ni le gestionnaire. Quand on dit qu'il a validé ce paiement, cela ne correspond pas à la réalité".
Une "volte-face de la justice"
Lors d'une première audition, Nasser Al-Khelaïfi n'avait pas été mis en examen, précise son avocat. Le juge "lui avait accordé le statut de témoin assisté. Cette volte-face de la justice, qui ne repose sur aucun élément précis et nouveau, est pour le moins surprenante".
"Il n'y a pas de preuve de corruption", affirme Francis Szpiner. Il explique que la société Oryx Qatar Sports Investment "ne dissimule pas la réalité de ses dirigeants."
Il n'y a pas de société écran, pas de société off-shore. Elle fait un virement à une société en toute transparence. Cette société est une société agréée par la Fédération internationale d'athlétisme. L'argent ne sert pas à la corruption
Me Francis Szpinerà franceinfo
L'avocat du patron du PSG revient sur l'attribution des Mondiaux d'athlétisme de 2017. "Lorsque le vote a lieu, c'est Londres qui est choisi pour organiser les Mondiaux d'athlétisme et pas Doha", rappelle Francis Szpiner. "On voudrait nous expliquer qu'on aurait payé par avance, sans aucune garantie, pour l'attribution des Jeux mondiaux qu'ils n'ont pas eu". Pour l'avocat, "tout cela est absurde".
Nasser Al-Khelaïfi "a le sentiment d'une formidable injustice", confie son avocat. "Il n'est pas l'auteur de ce virement, il n'est pas le donneur d'ordre. Il voit mal comment sa responsabilité pourrait être recherchée".
Sur l'avenir de Nasser Al-Khelaïfi à la tête du PSG, Francis Szpiner assure qu'il est "hors de question qu'il puisse démissionner". Selon lui, "il va continuer plus que jamais à la tâche pour continuer à faire du PSG, le grand club encore plus grand qu'il n'est".
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