L'Europe échappe encore au PSG
Des moyens à la hauteur des ambitions
Après la défaite en demi-finale l'an dernier, le champion de France s'est encore un peu rapproché du Graal, sans parvenir à le toucher. Mais force est de constater que depuis l'arrivée des investisseurs du Qatar en 2011, la section handball du PSG, petit poucet à côté du football, a bien profité de l'élan du club et de son désir d'imposer "la marque PSG" dans les salles d'Europe.
Même si elle fait un peu désordre face à des Macédoniens beaucoup moins bien armés financièrement, cette défaite ne remet rien en cause" a assuré, à chaud, un Nikola Karabatic déçu mais lucide: "Ça arrive de perdre en sport, et là on perd d'un seul but. Il faut garder la tête haute et continuer à avancer". Avec un budget de 17,4 millions d'euros, le PSG est désormais le plus riche club de handball d'Europe, ce qui permet à la fois d'attirer les meilleurs joueurs du monde et de développer un centre de formation performant.
L’ossature des « Experts »
Sept joueurs présents dimanche à Cologne ont été sacrés champions du monde en janvier à Paris avec les "Experts" de l'équipe de France. Parmi eux, les monstres sacrés Nikola Karabatic, Daniel Narcisse, Luc Abalo et le légendaire gardien Thierry Omeyer, décisif en demi-finale mais qui n'a rien pu contre le dernier tir macédonien en finale. Partis à l'étranger au début de la décennie, ces grands joueurs sont revenus en France où le PSG s'est donné les moyens de les retenir. Autre pilier du PSG depuis 2012: le champion olympique danois Mikkel Hansen, élu meilleur joueur du monde en 2015.
Le recrutement en début de saison du capitaine de l'équipe d'Allemagne Uwe Gensheimer, un ailier de classe mondiale, a également fait franchir un palier au club parisien. Pour entraîner cette équipe de stars, le PSG a engagé en 2015 Zvonimir Serdarusic, né yougoslave puis naturalisé allemand. Entraîneur mythique, il a dirigé Kiel, le géant de la Bundesliga, pendant quinze ans. Il y a notamment remporté la Ligue des champions 2007 avec Nikola Karabatic et Thierry Omeyer comme joueurs.
Tous les ingrédients semblent donc réunis pour que le PSG devienne vraiment un Grand d’Europe. Il l’est déjà par les personnalités qui le constituent, et par l’image qu’il véhicule. Mais, à l’instar de leurs homologues footballeurs, l’image seule et la surface économique risquent de ne pas suffire aux handballeurs du PSG pour assurer la pérennité à haut niveau, si une Coupe d’Europe, objectif suprême avoué, ne vient pas rapidement garnir l’armoire aux trophées.
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