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Ligue des champions : le PSG réalise l'exploit en éliminant Chelsea (1-1, 2-2 ap)

A dix contre onze, pas aidés par l'arbitre, les hommes de Laurent Blanc ont renversé la montagne Chelsea, en 8e de finale de la Ligue des champions. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le défenseur du PSG David Luiz (à droite) félicité par ses équipiers lors du match Chelsea-PSG, le 11 mars 2015. (IAN KINGTON / AFP)

Au bout de l'effort, l'exploit ! Les Parisiens ont réussi à marquer deux buts à Chelsea (2-2) après prolongations (1-1, à l'issue du temps réglementaire), mercredi 11 mars. Avec leur nul au match aller (1-1) le PSG est donc qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, grâce à la règle du but à l'extérieur qui compte double en cas d'égalité. Que retenir de cette rencontre incroyable ?

Le match référence en Coupe d'Europe qu'on attendait depuis longtemps

"C'est exceptionnel ! Nous avons montré que nous sommes une grande équipe", s'est félicité Marco Verratti au micro de Canal + à la fin du match. Un des objectifs assignés à Laurent Blanc, renverser un grand d'Europe, est atteint. Mais cette performance héroïque, réalisée à dix contre onze pendant 90 minutes après l'exclusion de Zlatan Ibrahimovic, constitue le match fondateur qu'appelaient de leurs voeux les nouveaux propriétaires du club.

Les Parisiens, moqués pour leur dilettantisme, leur propension à jouer au petit trot en Ligue 1, se sont montrés soudés comme jamais et ont séduit au-delà de leur base de supporters. A dix contre onze dès la 32e minute, Paris a réussi à bousculer une équipe de Chelsea qui n'avait encaissé que sept buts à domicile depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues. Il est encore un peu tôt pour comparer ce PSG avec l'équipe légendaire des années 1990, avec les Alain Roche, Paul Le Guen, Vincent Guérin ou Raï, qui enchaînait les épopées en Coupe d'Europe. Mais ce nouveau PSG a commencé à écrire sa légende.  

José Mourinho a trouvé à qui parler

L'entraîneur de Chelsea pensait avoir gagné la bataille des mots. Ses remarques sur l'arbitrage ont peut-être entraîné l'expulsion prématurée de Zlatan Ibrahimovic et la clémence de l'homme en noir vis à vis des fautes répétées de Diego Costa. Alors que son équipe était en train de l'emporter "façon Mourinho", avec un jeu minimaliste et des buts de raccroc sur coup de pied arrêté, Chelsea s'est fait surprendre en toute fin de prolongation. 

Les esprits moqueurs ne manqueront pas de rappeller que l'entraîneur portugais avait qualifié le PSG de "bon tirage" en décembre dernier, et qu'en août, il s'était félicité d'avoir vendu à prix d'or David Luiz, qu'il jugeait trop inconstant pour jouer en défense. Après la rencontre, c'est Laurent Blanc qui a le sourire. La force de caractère a changé de camp : à chaque fois que Chelsea a marqué, le PSG a su revenir quelques instants plus tard. La première fois grâce à un but de David Luiz, l'homme du match. Mourinho a reconnu sa défaite en conférence de presse : "Quand une équipe n'est pas capable de mettre la pression sur une équipe à 10, cette équipe ne mérite pas de gagner. Quand l'adversaire est aussi bon je dois reconnaître qu'on mérite de perdre."

Attention à ne pas surinterpréter cette victoire. Le PSG n'est qu'en quart de finale, le stade de la compétition où il s'est arrêté deux fois ces deux dernières saisons. Au match aller, il sera privé d'Ibrahimovic et de Verratti, deux pièces maîtresses. Et le PSG, encore engagé dans quatre compétitions, fera face à un calendrier démentiel. 

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