Manchester United muselle Tottenham, Liverpool cartonne
Un an presque jour pour jour après avoir quitté Manchester United par la petite porte, José Mourinho espérait certainement revenir en triomphateur. La dynamique de ses Hotspurs (6 matchs de rang sans défaite) pouvait lui laisser espérer une telle éventualité. Mais les Spurs, en fin de compte, n'étaient pas si hot. Contrairement à Marcus Rashford.
Hormis Sissoko, les Français ne sont pas conviés au banquet d'Old Trafford. Ndombele regarde tout ça depuis le banc alors que Lloris, Pogba et Martial, tous blessés, ne sont pas là pour célébrer ces retrouvailles explosives. Beaucoup moins dans la lumière que Mourinho, Ole Gunnar Solskjaer joue pourtant bien plus gros : son avenir, tout simplement. Ses joueurs l'ont bien compris et prouvent un attachement manifeste à leur coach en déversant leurs tripes sur la pelouse dès les premières minutes.
Leur dévouement est vite récompensé quand Marcus Rashford, motivé comme jamais (une dent contre Mourinho ?) frappe en force à l'entrée de la surface et trompe la main vacillante de Gazzaniga (1-0, 7e). S'en suit une période d'euphorie mancunienne comme rarement Old Trafford en a connue ces derniers mois, où les Red Revils multiplient les actions de classe en imprimant un rythme effréné. Greenwood (22e), Rashford (25e, 27e) et Lingard (28e) sont tout proches du break mais Gazzaniga se rattrape parfaitement de son erreur initiale en parant tout.
Alli, un chef d'oeuvre de virtuosité
Comme souvent avec Mourinho, l'animation offensive est sommaire et repose sur un hypothétique éclair de génie. Ce dernier jaillit des pieds de Dele Alli, dont le contrôle orienté entre deux défenseurs avant d'enchaîner par une demi-volée, qui n'est pas sans évoquer un Dennis Bergkamp de la grande époque (1-1, 39e). Les Spurs à la sauce Mourinho viennent de marquer sur leur premier tir cadré. Un grand classique du "Special One".
Mais la bonne étoile du Portugais, qui brillait de nouveau depuis son retour dans le club londonien, pâlit dès la reprise quand Rashford, toujours lui, transforme un penalty qu'il s'était lui-même procuré après un petit festival dans la surface (2-1, 49e). Curieusement, alors que le match semble prêt à s'enflammer, le souffle retombe brusquement en seconde période. La "faute" à un Manchester gestionnaire et surtout à un Tottenham bien trop limité offensivement malgré la qualité de ses attaquants.
Rejeté dans l'ombre par le retour de Mourinho, Solskjaer peut entrevoir un rayon de soleil. Non seulement son équipe dépasse son adversaire du soir au classement pour se hisser à la 6e place, mais surtout elle se relance avant le duel fratricide face à Manchester City samedi prochain. Le siège éjectable sur lequel est assis le Norvégien ne va peut-être pas se déclencher.
Liverpool sans merci dans la Mersey
Les Reds ont visiblement bien digéré l'élection du Ballon d'or qui a échappé à leurs cadres, Van Dijk en tête, en se montrant sans pitié pour Everton dans le Derby de la Mersey. Auteurs d'une première période tonitruante, avec quatre buts signés Origi (x2), Shakiri et Mané, les joueurs de Jürgen Klopp ont impressionné collectivement avant de se montrer plus individualistes par la suite. Avec ce large succès (5-2), ils conservent leurs 8 points d'avance sur Leicester et poursuivent leur chevauchée vers le titre.
Voir sur Twitter
Chelsea repart de l'avant
Après deux défaites en championnat et un nul en Ligue des Champions, Chelsea a renoué avec le succès en battant Aston Villa 2-1. Une victoire assez difficile pour une équipe où Frank Lampard avait fait revenir Cesar Azpilicueta, N'Golo Kanté et Tammy Abraham dans le onze de départ. Ce dernier a d'ailleurs été décisif avec son 11e but, de la tête et seul en pleine surface (1-0, 24e) et sa troisième passe décisive pour une volée puissante de Mason Mount (2-1, 48e). Seul Jamie Vardy (14 buts, 3 passes décisifs) est impliqué sur plus de buts que lui cette saison. Aston Villa avait réussi à égaliser sur un but 100% égyptien, le centre d'Ahmed el-Mohammadi trouvant Trezeguet qui a marqué de façon un peu chanceuse (1-1, 41e).
Leicester ne lâche rien
Les dauphins de Liverpool semblent marquer un peu le pas, mais s'accrochent à leur 2e place. Vainqueurs à l'arraché d'Everton ce week-end (2-1), ils ont peiné devant la lanterne rouge Watford, finalement battue 2 à 0. Il a fallu un pénalty et le 14e but de la saison du meilleur buteur du championnat, Jamie Vardy, pour prendre l'avantage juste après la pause et un but du talentueux milieu de terrain James Maddison dans le temps additionnel (2-0) pour corser l'addition. Un succès aussi peu flamboyant que précieux, qui leur permet de garder 3 longueurs d'avance sur City, vainqueur 4 à 1 mardi à Burnley.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.