Ligue 1 : impliqué sur les cinq buts de l'OM contre Brest, Mason Greenwood signe des débuts remarqués après un été polémique

Sa première était forcément scrutée. Débarqué cet été à l'Olympique de Marseille en provenance de Manchester United, Mason Greenwood a été déterminant pour la reprise du championnat, samedi 17 août, en étant impliqué sur chacun des cinq buts de sa nouvelle équipe lors de sa démonstration à Brest (5-1).

L'attaquant anglais n'a eu besoin que de 170 secondes pour ouvrir son compteur en Ligue 1, marquant sur un déboulé depuis le flanc droit phocéen (3e) avant de s'offrir un doublé sur pénalty (31e), mais il a surtout été l'incarnation du renouveau entamé par Roberto De Zerbi.

Greenwood, des débuts fulgurants

Le nouveau coach italien demandait du temps vendredi face à la presse pour "finir de construire l'identité" de ce Marseille new look. Si les préceptes de son traditionnel 4-2-3-1 n'ont pas encore tous été visibles dans le jeu, ses différentes recrues (Geronimo Rulli, Derek Cornelius, Pierre-Emile Hojbjerg, Elye Wahi) se sont vite mises au diapason, bien aidées par l'implication de Mason Greenwood.

"Il a fait du Mason, il ne faut pas chercher à comprendre. C’est un joueur percutant, un joueur classe qui aime faire mal à la défense et être efficace. Toute l’équipe a fait un très bon match, mais c’est sûr qu’avoir des joueurs pareils dans l’équipe ça nous aide", s'est réjoui Quentin Merlin en zone mixte après la rencontre.

En se plaçant comme un véritable catalyseur sur les contre-attaques foudroyantes des visiteurs, l'international de 22 ans a fait exploser la défense bretonne, qui s'était montrée à son avantage pour accrocher un podium lors du dernier exercice. C'est d'ailleurs sur trois débordements du genre que l'ailier a amené les actions qui ont permis à Luis Henrique d'également inscrire deux buts (26e, 48e), et de provoquer le pénalty du 5-1 pour Elye Wahi (69e).

"Je le défendrai toujours comme mon fils"

De quoi faire, au moins un temps, oublier les souvenirs d'une dernière année galère, terminée à une anonyme 8e place sans coupe d'Europe. Mais également aller dans le sens du joueur qui demandait à "regarder devant" à son arrivée au club. Car sa signature le 19 juillet dernier avait provoqué l'ire de certains fans, dans le sillage du maire de Marseille, Benoît Payan, en raison de son passé trouble. En janvier 2022, Mason Greenwood avait en effet été accusé de violences conjugales et de tentative de viol par sa compagne, photos et messages vocaux à l'appui. Si les poursuites avaient ensuite été abandonnées en février 2023 à la suite du "retrait de témoins clés", son club formateur, Manchester United, avait décidé de définitivement l'écarter.

"C'est un champion, un joueur de classe mondiale. Je n'ai pas l'habitude de m'immiscer dans la vie privée des joueurs. S'il vient, il faut savoir que je traite tous mes joueurs comme mes fils. Je peux les réprimander en privé, mais je les défendrai publiquement", avait sobrement commenté Roberto De Zerbi, quand le nom du Britannique – à son avantage sur le terrain lors de son prêt à Getafe en Espagne la saison dernière – était associé au club olympien.

Avant de préciser dans les colonnes de L'Equipe mercredi : "Je ne l'ai pas défendu. J'ai dit que quand un joueur devient mon joueur, je suis le premier à le coller au mur s'il se trompe. Mais vis-à-vis de l'extérieur, je le défendrai toujours comme je prendrais la défense de mon fils." Selon lui, "toutes les informations humaines" sur l'ex-Mancunien ont été prises par le président marseillais, Pablo Longoria, avant de le faire venir.

"Je suis content qu’il ait marqué, comme ça il sera moins la cible des polémiques."

Roberto De Zerbi à propos de Mason Greenwood

en conférence de presse après Brest-OM

Chouchouté par le tacticien de 45 ans, Mason Greenwood a été ce samedi dans la continuité de sa bonne préparation (deux buts en trois matchs). Reste désormais à voir quel accueil lui réservera le Vélodrome contre Reims le week-end prochain. Dans une Ligue 1 dépourvue de stars, il pourrait en devenir, malgré lui, une des grosses têtes d'affiche s'il venait à guider l'OM vers son objectif de Ligue des champions, voire à lui permettre de titiller le PSG dans la course au titre.