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Incidents Lyon-Marseille : "Cette gangrène va nous tuer si nous ne réagissons pas urgemment", réagit le président de la LFP Vincent Labrune

Le match et la gestion après l'incident entre l'OL et l'OM ont tourné au fiasco, dimanche à Lyon.

Article rédigé par franceinfo: sport - Léo-Pol Platet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Vincent Labrune lors d'une conférence de presse, le 10 septembre 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

Au lendemain des événements survenus à Lyon, le président la Ligue de football professionnel (LFP) s'est exprimé lundi dans les colonnes de L'Equipe. S'il se dit "choqué et furieux" tant par le jet de bouteille d'un "imbécile" que par l'attente de près de deux heures pour prendre la décision d'arrêter le match, Vincent Labrune explique également que la Ligue avait anticipé ce genre d'événements.

"Urgentissime de se réunir" avec le ministère de l'intérieur

Alors que la LFP est accusée de laxisme par bon nombre d'observateurs, il dénonce, sans les nommer, le manque d'écoute des pouvoirs publics. "Il aura fallu attendre les incidents d'hier (dimanche) pour que la réunion avec les ministres, que nous appelons de nos voeux depuis août, soit enfin organisée, dans le cas présent Place Beauvau (ministère de l'Intérieur) demain matin (mardi matin), déplore l'ancien président de l'OM. Il est urgentissime de se réunir tous ensemble. Ces événements sont inadmissibles et ruinent par ailleurs tout le travail de relance sportive et économique qui est mené en parallèle par la LFP et les clubs depuis un an".

Labrune "comprend" la réaction de Jean-Michel Aulas

Alors que le match et ses péripéties se jouent désormais également sur le terrain médiatique, Vincent Labrune a réagi aux récents propos de Jean-Michel Aulas, qui indique qu'il serait "de mauvaise foi" de demander un retrait de points au club à domicile, soit l'Olympique lyonnais. "Déjà, c'est quelque chose que je comprends. J'ai été six ans président de l'OM et ça m'est arrivé, notamment sur un Marseille-Lyon, épique à l'époque. J'ai eu un peu le même type de réaction que Jean-Pierre (Rivère, le président de l'OGC Nice qui avait atténué le rôle de ses supporters lors des incidents face à Marseille) et Jean-Michel", tempère celui qui a dirigé l'OM entre 2011 et 2016.

L'exemple lensois

Toutefois, il reconnaît qu'"historiquement" les présidents ont tendance à protéger les supporters. "Les présidents doivent composer en permanence avec leurs groupes de supporters, explique Labrune. Mais il y a un contre-exemple majeur, le RC Lens, qui a fait preuve d'un grand courage, d'une grande célérité et sévérité dans ses prises de décisions suite aux incidents face au LOSC. Ils ont identifié plus d'une quarantaine de leurs supporters qu'ils ont immédiatement interdits de stade." 

Des décisions venues du club qui ont séduits le président de la LFP. De là à imaginer la même sanction pour l'homme auteur du jet de bouteille à Lyon ? La réponse devrait intervenir dans les prochaines semaines.

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