Devenir président de l'OM reste "une ambition" pour Mourad Boudjellal
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Vous avez passé 14 ans à la tête du club de rugby du RCT. Est-ce qu’il y a un moment qui vous a choqué plus que les autres ?
Mourad Boudjellal : "C'est un match qu'on a perdu en quart de finale au Munster. On avait décidé qu'on devait perdre ce quart de finale et on a fait en sorte qu'on le perde. "
Des fautes d'arbitrage ?
MB : "Oui, il y a eu des fautes d'arbitrage et j'avais écrit au patron des arbitres, Joël Jutge, qui m'avait répondu très gentiment parce que c'est un mec honnête. Il m'a dit "Il y a des fautes impardonnables." Les fautes impardonnables, ça veut dire quelque chose. Parce que toutes les fautes sont pardonnables. Quand elles ne sont pas pardonnables, c'est qu'elles sont volontaires."
Donc là, ce jour là, vous vous êtes fait voler clairement ?
MB : "Oui. Oui et je pense qu'il était écrit qu'on devait perdre ce match.
Quand vous dites que vous vous souvenez du jour où vous avez reçu des menaces de mort. Pouvez-vous nous en parler ?
MB : "Oui. Oui parce que j'avais la faiblesse d'être l'éditeur de Charb et Tignous. J'étais leur premier éditeur. Je les ai lancé et j'ai fortement pris position. Une position très forte lors de l'Attentat de Charlie Hebdo. J'ai reçu un courrier en arabe, qui me disait "Il te reste 30 jours à vivre", plus des versets de la prière des morts. Et puis j'ai reçu un décompte. Un décompte, 29, 28,... Et le Jour J, c'était un jour de match. Donc le jour de match, la police m'avait demandé d'éviter de descendre avec les joueurs du bus. Alors je pense que c'est parce qu'ils avaient peur que ça tue les joueurs, moi c'est... Et puis surtout, je me suis retrouvé avec un mec armé à côté de moi. Et puis finalement, il ne s'est rien passé. Ça m'a pas déçu, bien sûr. Mais oui c'était un moment stressant. "
Est-ce que vous avez toujours l'ambition de devenir Président de l'Olympique de Marseille ?
MB : "Oui bien sûr, moi je n'abandonne jamais. Alors ce que je peux vous dire, c'est que je pense que l'OM se vendra. Est-ce que ça se vendra à nous, à d'autres je ne sais pas. Mais c'est une ambition et comme je le dis, je ne fais pas de différence entre mes rêves et mes ambitions. Et donc je continuerai."
Vous avez pris des coups là quand même ?
MB : " Ah mais j'adore ça moi ! Vous savez, je m'appelle Mourad Boudjellal. Donc les coups que j'ai pris dans le vie, en venant d'où je viens, ceux là, ils ne font pas très mal. Ils font pas très mal."
Verra-t-on Mourad Boudjellal en 2021 dans le monde du football ?
MB : "Oui"
Et plutôt à Marseille ?
MB : "Ah je ne sais pas. Ça sera dans le Sud de la France parce que je suis attaché à ma région moi. Je suis un enfant de la Méditerranée. Donc la seule mer que je verrai, jusqu'à ma mort, ce sera la mer Méditerranée."
Propos recueillis par Fabien Lévêque
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