Neymar et le Brésil s'éclatent
Le sélectionneur Luiz Felipe Scolari n'avait "pas du tout aimé" l'entraînement dominical de ses joueurs; il aura apprécié davantage leur prestation sur le terrain, avec un carton plein, toujours de bon aloi. Ils affronteront la Serbie vendredi, sans doute d'un autre calibre que les modestes Panaméens, même s'ils ont raté la qualification au Mondial à la différence de buts dans leur zone. "Felipao" a aligné son 4-2-3-1 traditionnel avec deux changements par rapport à son équipe-type, celle qui a remporté la Coupe des Confédérations 2013: l'arrière central et capitaine Thiago Silva et le milieu défensif Paulinho, ménagés (outre le remplaçant Fernandinho), étaient remplacés par Dante et Ramires. Au rayon positif: Neymar. La star a fait honneur à son rang, en étant impliqué sur trois buts: d'abord en ouvrant la marque sur coup franc (27e), puis en délivrant un amour de passe décisive de la semelle pour Hulk (47e) puis en décalant Maxwell dont le centre trouvait Willian (73e). A la fois soliste et altruiste, le N.10, qui totalise désormais 31 buts en 49 sélections, n'a cessé d'inventer, d'impulser, d'ouvrir des brèches ou de s'y engouffrer, sur son aile gauche ou dans l'axe.
Willian menace Oscar
Et heureusement pour la Seleçao que Neymar venait y frayer, car Oscar n'a guère pesé. Pourtant débarrassé des blessures qui ont miné sa fin de saison à Chelsea, le meneur de jeu, qui s'est entraîné normalement et de manière plutôt prometteuse la semaine dernière, a semblé à court de forme et d'idées. Il est désormais directement menacé par Willian, remplaçant que Scolari lui-même a dit très proche du onze de départ et qui avec un but et une belle complicité avec les autres éléments offensifs a sans doute marqué des points. Fred, quoiqu'à la place garantie en pointe par "Felipao", est l'autre grand perdant du match. L'avant-centre s'est peu mis en évidence, et a vendangé de la tête deux caviars délivrés, encore, par Neymar (28e, 50e). Les deux impétrants dans le onze ? Ramires a fait son match, en se concentrant sur les tâches défensives, devant des Panaméens pourtant assez inoffensifs. Il aurait pu se projeter davantage, mais menace tout de même Paulinho pour affronter la Croatie. Quant à Dante, il a tenu la baraque sans crainte avec David Luiz, porteur du brassard en l'absence de Thiago Silva.
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