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Mondial 1974 : le football total tombe face aux Allemands

En Allemagne de l'Ouest, la Nationalmannschaft ne veut laisser personne d'autre l'emporter, quitte à briser les rêves de milliers de supporters en abattant les Pays-Bas de Johan Cruijff en finale. Le Néerlandais rejoint la liste des immenses joueurs qui ne gagneront jamais la Coupe du Monde. Et pendant ce temps, la France poursuit sa période de disette.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Gerd Müller soulève la Coupe du Monde © AP/SIPA)

La finale : RFA 2-1 Pays-Bas

Munich, Allemagne | Naissance d’une rivalité qui se prolonge aujourd’hui encore entre les Oranje et la Mannschaft. Pour cette finale disputée au stade olympique de Munich, les Néerlandais emmenés par l’artiste Johan Cruijff se posent en favoris. Ils ont notamment imposé leur loi à l’Argentine (4-0), au Brésil (2-0) et à la Bulgarie (4-1) lors des matchs précédents. Les Allemands, eux, emmenés par Franz Beckenbauer, ont vaincu la Yougoslavie (2-0), la Suède (4-2) ou encore la Pologne (1-0). C’est donc une affiche de rêve qui se dessine. Ce sont les Néerlandais qui entament le match de la meilleure des manières ; après un rush de Johan Cruijff, ils obtiennent un penalty transformé par Johan Neeskens dès la deuxième minute de jeu. Mais peu à peu, les Allemands reprennent le jeu à leur compte ; ils égalisent, sur penalty également, par l’intermédiaire de Paul Breitner, avant que l’inévitable Gerd Müller ne donne un avantage définitif aux siens peu avant la mi-temps. L’Allemagne de l’Ouest remporte sa deuxième Coupe du Monde.

 

 

Le parcours des Bleus

L’équipe de France ne dispute pas la Coupe du Monde, pour la deuxième fois consécutive. Les Bleus sont alors en pleine période de disette.

Le joueur de la compétition

Johan Cruijff, triple Ballon d’Or en 1971, 1973 et 1974, est évidemment le grand joueur de cette Coupe du Monde. Mais l’impact et l’efficacité de l’Allemand Gerd Müller ont grandement participé au sacre de la Mannschaft. Le joueur du Bayern Munich bat à l’occasion de cette édition le record de buts marqués en Coupe du Monde (14, en deux éditions). Il n’a été dépassé que par le Brésilien Ronaldo (15 buts) depuis. "Der Bomber" annoncera sa retraite internationale à peine le trophée soulevé.

Le(s) anecdote(s)

Le format de la Coupe du Monde évolue à l’occasion de cette édition ouest-allemande. Désormais, 16 équipes sont qualifiées, reversées dans quatre groupes. Les deux premiers de chaque groupe accèdent au second tour ; les deux vainqueurs de poules disputent la finale, les deuxièmes la petite finale.

Un match à fort enjeu diplomatique s’est déroulé dès le premier tour : Allemagne de l’Ouest contre Allemagne de l’Est. A Hambourg, en RFA, les deux sœurs séparées par le mur s’affrontent pour la première fois dans un match officiel. Et la surprise est totale puisque c’est la RDA qui l’emporte (1-0) contre les futurs vainqueurs, grâce à un but de Sparwasser en fin de rencontre. Pas de dommage, les deux sélections se qualifient pour le tour suivant.

La sélection haïtienne dispute en Allemagne sa seule et unique Coupe du Monde. Sans surprise, elle est balayée dès le premier tour par l’Italie (1-3), la Pologne (0-7) et l’Argentine (1-4).

Les mascottes

 

  (Tip et Tap, les deux mascottes de la Coupe du Monde 1974 © theweek.com)

 

 

 

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