Michel Platini à la FIFA: sa décision officialisée jeudi
Michel Platini voulait annoncer sa décision lors du Mondial au Brésil. Finalement, c'est en ce jeudi, en marge du tirage au sort de la phase de poules de la Ligue des Champions, jeudi, qu'il se prononcera. Le président de l'UEFA informera d'abord jeudi les représentants des 54 fédérations qui composent son instance, l'Union européenne de football. Puis il rendra public son choix en marge du tirage au sort de la Ligue des champions ce même jour à Monaco.
L'heure est venue pour l'ancien triple Ballon d'Or de répondre à, comme il le disait en septembre 2013, cette "question" qui "se pose", qui "revient sans cesse" et qui "est légitime". C'est-à-dire se présenter ou non à la présidentielle Fifa, qui aura lieu au congrès électif de la fédération internationale le 29 mai 2015 à Zurich. "Les fédérations (européennes) veulent que je leur donne une réponse le plus tôt possible et je leur donnerai cette réponse au moment du tirage au sort de la Ligue des champions", avait-il exposé début juin.
Poursuivre le travail à l'UEFA ou donner un nouveau souffle à la FIFA ?
La réflexion de l'ancien capitaine des Bleus s'est articulée autour de deux pôles. D'abord, il y a son attachement "viscéral", selon son expression, à l'UEFA, la puissante confédération européenne du foot, dont il a pris les rênes en 2007, au terme d'un scrutin serré, avant d'y être réélu triomphalement par acclamation en 2011. Et puis de l'autre côté, comme il l'a expliqué début juin à deux journalistes, dont un de l'AFP, il y a ce constat que "la Fifa a besoin d'un souffle nouveau", alors que Joseph Blatter, 78 ans, patron du foot mondial depuis 1998, ne cache plus du tout ses envies de cinquième mandat. "Choisir une autre route" que l'UEFA, Platini l'a exprimé en 2013, serait pour lui un "déchirement". Au sein de l'instance européenne, il a pu développer ses idées et les mettre en pratique.
L'ancien stratège de la Juventus a mis fin au G14, ex-club des puissants du foot aux velléités de ligue fermée; il a ouvert la Ligue des champions, compétition reine des clubs, à des petites nations, sans heurts; et le fair-play financier (un club ne peut dépenser plus qu'il ne gagne) a contribué par rebond à réduire les déficits dans quelques clubs qui couraient à leur perte. Dans l'UEFA version Platini, il se passe toujours quelque chose, comme ce championnat d'Europe des nations en 2020 qui se déroulera dans 13 pays différents, ou encore cette future Ligue des nations, championnat destiné à se substituer à la plupart des amicaux des sélections européennes, façon de valoriser les équipes nationales. Comme il l'avait souligné en mars en marge du Congrès de l'UEFA au Kazakhstan, Platini sait aussi qu'il est la "seule personne (qui) peut battre Blatter".
Jérôme Champagne, 56 ans, ex-vice-secrétaire général de la Fifa, est le premier candidat à s'être déclaré, mais il n'a - sur le papier - aucune chance de l'emporter. Et cet ancien diplomate français a clairement dit qu'il ne maintiendrait peut-être pas sa candidature si Blatter se présentait formellement... Si Platini décidait de se lancer dans la campagne électorale, sa candidature ne serait pas de pure forme. Début juin, alors qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision, l'ancien meneur de jeu déclarait: "La seule chose que je sais, c'est que quand j'y vais, j'y vais pour gagner." Si Platini ne se présente pas, sa position sera claire vis-à-vis de Blatter, comme il l'a souligné en juin: "Je ne soutiens pas Blatter pour son nouveau mandat. Je ne le soutiendrai plus, c'est fini. Je l'ai soutenu en 1998, je ne le soutiens pas en 2014. Il le sait, je lui ai dit."
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