Football : Michel Platini et Sepp Blatter jugés en juin en Suisse pour escroquerie
Respectivement anciens présidents de l'UEFA et de la Fifa, les deux hommes seront jugés entre le 8 et le 22 juin en Suisse par le Tribunal pénal fédéral.
Michel Platini, ancien président de l'UEFA, et Sepp Blatter, ancien président de la Fifa, seront jugés du 8 au 22 juin en Suisse pour escroquerie, dans l'affaire de paiement suspect qui les a placés depuis 2015 au ban du football mondial, a annoncé mardi 12 avril le Tribunal pénal fédéral.
Les deux anciens dirigeants, également poursuivis pour gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres, sont soupçonnés d'avoir "obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses" (1,8 million d'euros) "en faveur de Michel Platini", précise la juridiction basée à Bellinzone. Le Français avait été suspendu quatre ans de toute activité liée au football, alors que l'Helvète avait écopé de six années de suspension.
L'ancien international français a conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat du dirigeant suisse à tête de la Fifa, selon un contrat écrit signé en 1999. Celui-ci convenait d'une rémunération annuelle de 300 000 francs suisses, "facturée par M. Platini et intégralement payée par la Fifa", rappelait début novembre le parquet suisse.
L'escroquerie simple est passible de cinq ans de prison en Suisse
Or en 2011, "plus de huit ans après la fin de son activité de conseiller", l'ex-capitaine des Bleus "a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses", acquittée par l'instance du football "avec le concours" de Sepp Blatter, et jugée "sans fondement" par l'accusation.
Les deux hommes martèlent depuis le début de l'enquête qu'ils avaient oralement décidé d'un salaire annuel d'un million de francs suisses pour ce travail de conseiller, sans que les finances de la Fifa n'en permettent à l'époque le règlement à Michel Platini. Ils assurent avoir simplement réglé le solde avec retard. L'escroquerie simple est passible de cinq ans de prison "ou d'une peine pécuniaire" en droit suisse.
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