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Ligue 1 : Lille, déjà le crépuscule d'un champion ?

Humilié sur sa pelouse par Nice (0-4) samedi, le champion de France est très loin du niveau qu'il affichait la saison précédente en Ligue 1.

Article rédigé par Andréa La Perna, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Kasper Dolberg s'écroule sur Reinildo lors de la large victoire de Nice sur la pelouse de Lille, le 14 août.  (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

La remontée de la première journée n'était donc qu'un cache-misère. Le soulagement du nul arraché au bout du temps additionnel à Metz (3-3) n'a servi qu'à masquer l'étendue des lacunes du LOSC. Une semaine plus tard, pour son premier match en tant que champion de France devant son public, Lille a été humilié par Nice (0-4) samedi 14 août.

Cette fois, l'illusion n'aura même pas duré une minute. Le coup d'envoi à peine donné, l'opportuniste Kasper Dolberg a surgi pour donner l'avantage aux Aiglons (1e). Il n'a pas fallu attendre longtemps pour que le break soit fait, par Hichem Boudaoui d'une frappe délicate de l'extérieur de la surface (5e). Le coup de grâce a été donné sur penalty par Amine Gouiri juste avant la pause alors que Nice avait arrêté d'appuyer là où ça fait mal (45e+4).

"Oublions les célébrations"

Jocelyn Gourvennec, le nouvel entraîneur des Dogues, n'a pas profité de la coupure pour remettre son équipe sur les bons rails. L'addition s'est corsée avec un nouveau but de Dolberg sur corner (64e). Le score a même été porté à 5-0 cinq minutes plus tard, mais le but de Gouiri en contre a été annulé par la VAR à cause d'une position de hors-jeu de Myziane Maolida. 

Pour constater les dégâts, un seul Lillois s'est présenté au micro de Prime Video. Pas de Gourvennec mais le capitaine José Fonte. "C'est difficile à expliquer. On n'était pas là. L'année dernière, c'est fini. Il faut en avoir conscience et travailler. Oublions les célébrations. Il faut écrire une nouvelle histoire. On doit faire mieux que ça", a déclaré le défenseur portugais, marqué par la défaite et rejetant toute tentative d'excuse. Pour lui, son équipe s'est effondrée à cause de son relâchement.

Sur le premier but, les Niçois ont été les premiers à prendre le ballon sur les deux premiers tirs qui ont précédé la conclusion de Dolberg. Sur le deuxième, Çelik a été puni après avoir tenté un dribble derrière la jambe d'appui malgré le pressing adverse. Mais tout n'est pas qu'une histoire de relâchement car le LOSC a tout simplement encaissé sept buts sur ses deux premiers matches de Ligue 1 2021/22, c'est-à-dire autant que lors des 18 derniers de la saison précédente. C'est beaucoup pour une équipe qui bâti ses succès sur une défense de fer.

Gourvennec sort l'extincteur

Il ne faut pas oublier que plusieurs paramètres ont bougé depuis le sacre des Dogues en mai dernier. L'été est passé par là, et avec lui les départs de trois joueurs clés dans la conquête du titre, Mike Maignan, Luiz Araujo et Boubakary Soumaré, mais surtout du coach Christophe Galtier. L'ironie a voulu que ce soit du côté de Nice qu'il ait posé ses valises pour devenir le bourreau du club qu'il a guidé jusqu'aux cimes. 

Mais pour Gourvennec, qui s'est finalement exprimé en conférence de presse, il ne faut pas s'inquiéter outre-mesure. L'ex-coach de Guingamp a tenté de minimiser la déroute : "On a raté l'entame. On a manqué deux-trois ballons qui ont eu des conséquences. Le scénario est rapidement devenu favorable pour Nice qui est une équipe qui sait très bien contrer. Il y a eu un peu d'irrationnalité. Il n'y a pas quatre buts d'écart entre Nice et Lille aujourd'hui". Le prochain match à Saint-Etienne samedi prochain confirmera ou non si ce n'était vraiment "que l'histoire d'un match".

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